Actu-infos

Actu-infos

Meiway devient “Docteur Folie“ mais “pêchera“ s’il délaisse la musique

Ouagadougou 29 novembre 2010 [ALERTE INFO] – La star de la musique ivoirienne et africaine, Meiway, a bouclé le tournage de son premier film d'action "Docteur Folie", qui sort officiellement lundi au Burkina Faso, dans lequel il campe le rôle principal d'un détective privé aux trousses des hommes infidèles, une expérience "enrichissante" que l'artiste compte renouveler sans pour autant arrêter le "don" reçu de Dieu, la musique.

Par Sidoine YAO

Bonjour Meiway, pouvez-vous nous dire ce qui justifie votre présence ici à Ouaga ?

Je suis arrivé pour la sortie du film que je viens de tourner "Docteur Folie". C'est ma première expérience cinématographique et j'avoue que c'est une expérience enrichissante parce que ça me permet d'avoir une corde supplémentaire à mon arc. Dieu seul sait ce que nous vivons dans le monde du showbiz. C'est de plus en plus difficile donc plus on a des cordes à son arc mieux ça vaut. Encore une expérience que je viens de vivre qui sera forcément bénéfique pour moi.

On vous sait très talentueux dans la musique. Mais n'est-ce pas très osé d'incarner le rôle principal dans un film pour votre première entrée dans le cinéma ?

C'est clair que c'est osé mais je suis un homme de défis. C'est pour ça que la musique ivoirienne existe sur le plan international parce que mon premier album même était un défi déjà. Je voulais installer la musique ivoirienne hors de nos frontières et aujourd'hui on y est. Il faut toujours oser… C'est vrai que j'aurais pu jouer un second rôle mais ce n'est pas moi qui l'ai choisi. C'est le réalisateur, le scénariste et le producteur qui ont estimé que j'avais les capacités de jouer ce rôle. C'était flatteur en ce qui me concerne puisque les répliques en face c'était de vrais professionnels. J'étais le seul amateur. J'avoue que ces professionnels m'ont vraiment encadré comme il le fallait pour que je puisse donner le meilleur de moi-même.

 Pour une première expérience vous avez rencontré certainement des difficultés ?

 C'est un domaine que je ne maîtrise pas. Il faut bosser les textes, les dialogues comme si on bossait des leçons de l'époque à l'école. En plus il y a une conduite à tenir face aux textes et dialogues. On se lève le matin à 8H et on tourne jusqu'à tard dans la nuit 23H-minuit. On reprend le lendemain pour des problèmes budgétaires. Donc c'était une expérience très mouvementée pour moi, très difficile mais j'avoue que c'est dans la douleur que souvent on construit de belles choses. J'espère que ce film sera très apprécié. Et si c'est le cas, j'espère en ce moment avoir une autre chance. Est-ce à dire que malgré les difficultés rencontrées vous comptez récidiver ?

Je disais tout à l'heure que j'aimais les défis. J'aime le défi, je suis quelqu'un qui n'aime pas la facilité. Je suis un perfectionniste. Je suis quelqu'un qui ne sait pas croiser les bras et qui aime donner le meilleur de lui-même quelque soit l'endroit où il est, quelque soit ce qu'il fait. Donc si on estime de façon populaire que mes talents sont indéniables dans le domaine, ça sera avec plaisir que je retenterai une autre expérience.

 Est-ce à dire que vous allez arrêter la musique ?

Ah non pas du tout. C'est ma vocation de base et je pense que c'est en m'appuyant sur la musique que je suis devenu acteur aujourd'hui. Les deux sont liés d'ailleurs. J'irai donc jusqu'au bout en ce qui concerne mon métier de prédilection. Et puis en tant que croyant et chrétien, je pêcherai si j'arrête la musique parce c'est un don de Dieu. Dieu choisit ses hommes dans les domaines qu'il faut : vous n'êtes pas devenu journaliste par hasard !

 Avec cette incursion dans le cinéma appelé 7e art, avez-vous le sentiment d'avoir gravi un nouvel échelon ?

Je le saurais avec le succès éventuel du film mais pour l'instant on n'en est pas là. On attend que le film sorte pour projeter et ça ne saurait tarder. D'ici la fin du mois on fait la première projection. Le lancement c'est le 29 prochain (lundi). A cette occasion on va affronter le public et c'est lui qui décide. Et si le public estime justement que je suis fait pour ça et que j'ai des talents dans le domaine, évidemment je continuerai et donc je pourrai avoir une autre corde à mon arc.

 Parlez-nous de votre rôle dans ce film d'action

Docteur folie c'est une sorte de justicier qui vient au secours des femmes trompées et cocufiées et qui finit par mettre toute une ville sens dessus-dessous. Les hommes qui trompent leurs femmes sont dans une espèce de folie parce que je les prends en flagrant délit d'adultère partout et je réussis à avoir des preuves que je remets à leurs femmes. Alors ces hommes se cachent, s'inquiètent et décident de créer un mouvement pour m'éliminer. Et c'est là que la bagarre commence…

Pensez-vous que ce rôle est lié à votre personnalité ?

Je le pense parce que je suis un justicier, je suis quelqu'un qui aime faire régner la loi. C'est ce que j'essaie de faire dans mes textes en dénonçant les abus socio-politiques de nos dirigeants africains. C'est un peu dans le même cadre, venir au secours des personnes en détresse !

Quand comptez-vous surprendre les Ivoiriens avec ce nouveau talent dans un film en Côte d'Ivoire?

Ce n'est pas moi qui décide, ce sont les producteurs qui m'ont fait appel. Et là vous me donnez l'occasion de leur dire merci d'avoir estimé que je pouvais faire l'affaire. Mais si demain un réalisateur ou un producteur ivoirien me tend la perche, ça sera avec plaisir d'autant plus que c'est un domaine qui me passionne. Bon j'espère aller plus loin.

SYA



29/11/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 73 autres membres