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MEURTRE DE L’ASSISTANT DE POLICE GAEL BATIONO: De nouvelles révélations

72 heures après la disparition tragique de Yiwakiènè Gaël Bationo, la famille est toujours dans l’attente. Selon les dernières informations, à nous confiées par une source très proche de la famille, l’autopsie demandée par la famille pourrait se faire, au plus tôt, le lundi 14 avril prochain. En attendant, c’est la tourmente et le désarroi au domicile de la famille. Nous avons également réussi à avoir de nouvelles révélations dans cette affaire de meurtre.

Yiwakiènè Gaël Bationo est un policier de la promotion 2007-2009, formé à l’école nationale de police puis mis à la disposition de l’Unité d’intervention polyvalente (UIP). Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril dernier, aux environs de 3 heures du matin, ce dernier a été retrouvé mort sur l’avenue Charles de Gaulle, non loin de l’Espace Or. Selon la version officielle, servie notamment par le commissaire de police et commandant de l’UIP, dans notre livraison du lundi 7 avril dernier, le meurtrier serait un fou qui « a avoué être l’auteur du crime ».

Cette version n’a d’ailleurs fait qu’éveiller des soupçons chez la majeure partie des Burkinabè, notamment au sein de la famille Bationo. Selon des sources très proches de la famille du défunt, personne ne croit à cette version officielle. Et c’est ce scepticisme qui a conduit la famille (avec notamment la réticence de la hiérarchie à montrer le corps, qui fut finalement montré, juste au niveau du thorax, et de façon brève), selon notre source, a demandé qu’une autopsie soit pratiquée sur le corps.

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Yiwakiènè Gaël Bationo était en service à l’Unité d’intervention polyvalente,

un corps d’élite de la police nationale

L’autopsie, au plus tôt le 14 avril

La famille du défunt s’est rendue le lundi 7 avril dernier, comme prévu, chez le procureur du Faso pour faire une demande d’autopsie sur le corps du défunt Gaël Bationo. Une fois sur place, ce dernier leur a dit, selon plusieurs sources proches de la famille, que ce serait très difficile, d’autant qu’il n’y a que deux médecins légistes dont l’un n’exerce plus. Le seul capable de faire l’autopsie, leur a-t-il dit, serait en mission à Bobo Dioulasso. De ce fait, a-t-il poursuivi, l’autopsie pourra être fait, au plus tôt, le lundi 14 avril et que cela n’était pas très sûr. Une affirmation qui a plongé la famille dans la tourmente, le désarroi-même, puisqu’elle ne s’attendait nullement à un tel scenario. Toutefois, celle-ci a dit être déterminée à attendre le temps qu’il faudra pour que l’autopsie soit faite pour que le deuil puisse être fait.

Les dernières heures de Gaël

Dans notre quête, nous avons approché des proches du défunt, des collègues et des membres de la famille qui étaient très réticents et par crainte de représailles et autre agression. Néanmoins, certains ont lâché, sous le couvert de l’anonymat, des informations capitales. Selon une source familiale, citant l’un des meilleurs amis du défunt, Gaël Bationo était, cette nuit-là, avec deux de ses collègues et amis policiers. « Quand on était à la maison, l’un de ses meilleurs amis nous a dit que la nuit du vendredi, il était avec deux de ses amis. Il l’a appelé bien avant et lui a dit qu’il était au service. Et que dès qu’il finirait, il allait le rappeler », a rapporté notre source.

Toujours selon notre source, quand le défunt a quitté le service, il a effectivement appelé son meilleur ami et lui a dit qu’il était à l’école nationale de police, à Goughin avec ses amis. «  Après cela, ils sont allés s’asseoir pour prendre un verre. Pendant qu’ils étaient assis à trois, un de ses patrons l’appela. Il a sorti son portable et l’a montré à ses amis en disant qu’il n’allait pas décrocher », a-t-il témoigné avant d’ajouter : « Ensuite, ce patron a appelé l’autre patron qui a dit qu’il s’apprêtait aussi à l’appeler. Après, l’un de ses patrons que je ne connais pas, a dit que Gaël était resté avec lui jusqu’à deux heures. Voilà, c’est après qu’on a perdu notre frère », a conclu notre source. Pour elle, la vérité est à aller chercher au niveau de ses collègues et de tous ceux qui étaient avec lui, cette nuit-là.

A la question de savoir s’il avait des ennuis au service ou avec des gens, notre interlocuteur s’est voulu catégorique : « Il ne nous parlait jamais de ses problèmes de service. C’est un secret professionnel et il n’a jamais rien dit, particulièrement à moi ».

Ces témoignages viennent comme pour corroborer les propos tenus par le commandant de l’Unité d’intervention polyvalente, Oumar Soulama, selon lesquels son élément « pouvait se défendre même sans arme » et d’ajouter : « Cela me surprend parce que ce n’est pas comme cela que l’on a formé nos agents ».

Avec ces rebondissements et l’autopsie qui sera probablement faite le 14 avril, les prochains jours seront décisifs dans cette affaire.

 



11/04/2014
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