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Une fois de plus, la brigade ville de gendarmerie de Boulmiougou a mis le grappin sur un groupe de malfrats qui  troublait  la quiétude des habitants de Ouagadougou. Présumés
auteurs, d’agressions à main armée, de cambriolages et d’escroqueries, ont été présentés à la presse le mercredi 23 mai 2012 à la brigade ville de Boulmiougou. 

Au total ce sont deux réseaux de malfaiteurs qui ont été mis hors d’état de nuire par le commandant de la brigade ville de gendarmerie, Boukari Drabo et ses hommes. Désormais, Gaël Ouédraogo, Hermann Ouédraogo, Yassine Diallo dit Jazz, Valentin Ouédraogo, David Nion, Badani Sylla dit Badian, François Toitsa, Teufedang Léopold, Pierre N’docmo et Sango Ahmed vont méditer leur sort à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). A en croire, le commandant de la brigade
ville de gendarmerie de Boulmiougou, Boukari Drabo qui, pour la circonstance était entouré de son adjoint, Ibrahim Nacro et du directeur de la communication et des relations publiques de la gendarmerie, le lieutenant Hervé Yé, c’est suite à la récurrence des plaintes que ses services ont ouvert une enquête circonstanciée dans le souci de juguler le phénomène. Au terme des
investigations, les hommes de la brigade « intrépide » de Boulmiougou vont mettre la main sur le premier groupe de malfrats le 16 mai 2012.

Des agresseurs sans foi ni loi

Constitués de Gaël Ouédraogo, Hermann Ouédraogo Yassine Diallo dit Jazz, Valentin Ouédraogo, David Nion, Badani Sylla dit Badian, ces individus mal intentionnés avait fait leur spécialité, les
agressions à main armée, les vols à l’arrachée, les vols de cyclomoteurs et les cambriolages. Le moins que l’on puisse dire c’est que les habitants des secteurs 16, 17, 18, 8, 9 et le centre-ville, zones d’opérations par excellence des malfrats, un tant soit peu retrouveront une certaine quiétude. Selon
Boukari Drabo, à travers une plainte pour le vol et la vente illicite d’une motocyclette, les investigations ont conduit à Gaël Ouédraogo (un récidiviste qui venait de quitter la MACO après y avoir séjourné durant 24 mois pour vol d’engin à deux-roues)  qui ne tardera pas à  "balancer" ses acolytes. Ainsi, par la suite, ce dernier va avouer avoir participer à l’agression à main armée au cours de laquelle, un personnel féminin de gendarmerie avait été poignardée courant mois de mars 2012 devant son domicile à Pissy. En plus de ce cas, une vingtaine de victimes constituées essentiellement de la gent féminine dont certaines ont été gravement blessées ont été identifiées.

C’est avec cet  arsenal
que les malfrats s’adonnaient à leur basse besogne

 Le mode opératoire de l’avis du directeur de la communication et des relations publiques de 
la gendarmerie, Hervé Yé était assez simple, « deux individus se remorquent sur une motocyclette d’une grande performance, accostent leurs victimes en cours de route, les obligeant à s’immobiliser de gré ou de force et les dépossèdent ainsi, de leurs sacs à main contenant tous les objets de valeur ou à défaut leurs montures. Dans le cas échéant, ces individus suivent leurs victimes jusqu’à leur domicile et profitent de l’arrêt devant le portail pour commettre leur forfait », a expliqué Hervé Yé. Par devers eux, le gang avait en sa possession, un fusil calibre 12, trois pistolets automatiques, un pistolet de fabrication locale calibre 12, huit cartouches et des couteaux poignards. Saisies aux domiciles de
Gaël Ouédraogo et de Hermann Ouédraogo, ces derniers ont confié avoir acquis les armes auprès de Badani Sylla, un revendeur d’armes bien fréquenté par les malfrats. Ces individus encourent une peine d’emprisonnement ferme de 5 à 10 ans.

Le vinaigre qui soigne le Sida et des pois sucrés transformés en
compléments alimentaires (vitamines) pour bétail

Ce sont ces flocons de vinaigre qui seraient à mesure de
soigner le Sida

Le second réseau démantelé quant à lui, était constitué d’individus qui étaient passés maîtres dans
l’escroquerie. Regroupant François Toitsa, Teufedang Léopold, Pierre N’docmo (tous de nationalité étrangère) et Sango Ahmed (un Burkinabè), ces individus abusaient de la naïveté des citoyens exerçant une activité commerciale. Le mode opératoire : pilotée depuis Ouagadougou où toutes les informations concernant les victimes sont recueillies, l’opération consistait à proposer des produits présentés comme ayant la vertu de soigner le Sida ou des compléments alimentaires pour bétail. Ainsi, dans un premier temps, un élément du groupe se fait passer pour un agent officiant dans le domaine de la santé animale ou même étant un expert offrant des prestations à l’Organisation mondiale de la santé. Le contact établi, « le soi-disant expert demande à la victime de mener une transaction qui consiste en la vente des produits à sa place à un collègue qui travaille également pour le compte de l’OMS et résidant en Europe. La victime en confiance est mise en contact avec l’autre
expert d’Europe. Ce dernier avec un accent européen convainc la victime sur le bien fondé de la transaction. Dans un second temps, l’équipe revient à la charge et la victime est à nouveau contactée pour les opérations d’achats. Le rendez-vous est fixé dans un hôtel de la place, une fois le marché conclu, l’expert est contacté et ce dernier s’évapore dans la nature. Ainsi, après avoir acheté le produit pour le revendre à l’expert européen, la victime n’ayant plus des nouvelles de son potentiel acheteur, se rend compte de la manœuvre » a indiqué Boukari Drabo.

Au regard de tous ces modes opératoires développés par les malfrats, Boukari Drabo appelle les citoyens à plus de vigilance. Il a toutefois, déploré le manque de collaboration des populations, car a-t-il indiqué, les unités de la gendarmerie ont travaillé seules pour démanteler le premier groupe de malfrats suscité, « cela complique souvent la tâche et allonge les délais de résolution de l’enquête.

GMB