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Bien mal acquis : Une enquête vise le président du Cameroun

 

 Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour 'recel de détournements de fonds publics' visant le président camerounais, Paul Biya, a-t-on appris mercredi 24 novembre de source judiciaire. L'association Union pour une diaspora active avait porté plainte le 2 novembre à Paris contre le dirigeant camerounais, soupçonné de s'être constitué un important patrimoine en France financé par des détournements de fonds publics. Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir 'la semaine dernière' une enquête préliminaire, confiée aux policiers de l'office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Le parquet avait déjà classé sans suite en février une plainte similaire déposée par une autre association, le Conseil des Camerounais de la diaspora, du fait notamment de l'immunité présidentielle dont bénéficie Paul Biya. Agé de 77 ans, le président Biya devrait être candidat à sa réélection lors d'un scrutin théoriquement prévu avant octobre 2011. Selon l'Union pour une diaspora active, le patrimoine acquis en France par Paul Biya, à la tête du Cameroun depuis 1982, pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros. La plainte de cette association est dans la droite ligne de celles déposées ces deux dernières années par plusieurs associations comme Transparency international, visant trois chefs d'Etat africains : Denis Sassou Nguesso, du Congo, Teodoro Obiang Nguema, de Guinée-Equatoriale et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo. Ces associations ont obtenu le 9 novembre une victoire judiciaire, lorsque la Cour de cassation a jugé recevable la plainte de Transparency International. Cet arrêt est inédit car jusqu'à présent la justice estimait que les associations de lutte contre la corruption ne pouvaient arguer d'un quelconque préjudice personnel dans ce type d'affaire. Au contraire, la justice considérait qu'il revenait au seul parquet d'engager des poursuites en matière de corruption.

 

Violences entre policiers et chrétiens coptes au Caire: un mort et une soixantaine de blessés

 

 Plusieurs centaines de chrétiens coptes ont commis des dégradations et tenté d'entrer dans un bâtiment public mercredi au Caire après la décision des autorités d'interrompre la construction d'une église. Des heurts entre manifestants et policiers ont fait un mort et 68 blessés, selon l'agence de presse officielle MENA. Les forces de l'ordre ont procédé à 133 interpellations et deux prêtres ont été convoqués par le procureur général afin d'être interrogés. Le chrétien décédé a été touché par balle à la cuisse et est mort à son arrivée dans un hôpital, a rapporté MENA. Les violences ont éclaté devant un bâtiment municipal d'un quartier de Guizeh. Plusieurs dizaines de chrétiens coptes s'étaient rassemblés pour protester contre la décision des autorités d'interrompre la construction d'une église, en raison d'un problème de permis de construire, selon la municipalité qui a précisé que le bâtiment ne disposait pas des documents nécessaires pour devenir un lieu de culte. Quelque 5.000 membres des forces de sécurité ont bouclé le site et bloqué l'arrivée de matériaux de construction dans la matinée tandis que des ouvriers étaient sur le toit. Quelques heures plus tard, quelque 700 chrétiens, nombre portant des croix de fortune, sont partis en direction des bureaux du gouverneur de Guizeh, où ils ont rencontré des policiers anti-émeutes armés de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Le gouverneur, Sayyed Abdel Aziz, a déclaré à l'agence MENA que les manifestants avaient tenté en vain d'entrer dans le bâtiment. Les manifestants, selon un responsable des services de sécurité, ont brisé des vitres et des voitures. Des affrontements ont éclaté avec la police. Après la dispersion des protestataires, 15 véhicules des forces de police étaient toujours autour de l'église et un important dispositif de sécurité était déployé dans le quartier. Les coptes représentent environ 10% de la population de l'Egypte, qui compte 80 millions d'habitants. Ils se plaignent fréquemment d'être victimes de discrimination. AP

 

Inde: un conseil de village interdit le portable aux filles avant le mariage

 

Un conseil de village du nord de l'Inde a décidé de proscrire l'usage du téléphone portable pour les femmes avant le mariage de crainte qu'il ne favorise des unions interdites, souvent punies par la mort. Le conseil de village de Lank a décidé en revanche que les garçons pourraient se servir de mobiles, mais uniquement sous la supervision de leurs parents, a expliqué mercredi l'un des membres du conseil, Satish Tyagi. Le conseil craint que les jeunes gens ne se servent du portable pour organiser des fugues amoureuses interdites. Les associations locales de défense des droits des femmes ont dénoncé une mesure injuste et rétrograde. Les unions entre membres du même clan sont interdites par les coutumes hindoues dans certaines parties du nord de l'Inde où les mariages arrangés par les parents sont la tradition. Le mois dernier, 34 couples se sont enfuis dans le district de Muzaffarnagar, dans l'Etat d'Uttar Pradesh, où se situe le village de Lank, selon la police. Et huit crimes d'honneur visant ces couples ont été signalés au cours du mois dernier. "Trois jeunes filles ont été décapitées par des membres masculins de leur famille après s'être enfuies" avec des garçons du même clan, a expliqué le directeur général adjoint de la police Brij Lal dans la capitale de l'Etat Lucknow. Les conseils de village, appelés panchayats et composés d'anciens désignés par la communauté, n'ont pas de pouvoir contraignant en Inde mais sont considérés comme l'expression de la volonté de la communauté. Ceux qui ne se soumettent pas à leurs règles risquent d'être ostracisés. AP



24/11/2010
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