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Le contentieux qui oppose le personnel de « Vivo Energy Burkina » (Ex Burkina & Shell)  à la direction de ladite structure a pris une nouvelle tournure. Face au refus de la direction d’exécuter la décision de la justice burkinabè à travers la Cour d’Appel de Ouagadougou, qui a condamné la société à verser purement et simplement les droits des travailleurs conformément au protocole d’accord signé entre les deux parties, depuis hier 9 juillet et ce, jusqu’ aujourd’hui 10 juillet 2012, 25 agents sur 30 de la société « Vivo Energy » (Ex Burkina & Shell) observent une grève pour astreindre la direction de ladite structure à se plier aux injonctions de la justice. c’est ce qui est ressorti du point de presse animé par Sylvestre Ouédraogo, délégué du personnel de la société « Vivo Energy », accompagné de Daniel Zongo et de Marc Nébié, également délégués du personnel.

Pour Sylvestre Ouédraogo, délégué du personnel de la société « Vivo Energy », la justice burkinabè à travers la Cour d’Appel de Ouagadougou a condamné la société« Vivo Energy » (Ex Burkina & Shell) à verser purement et simplement les droits des travailleurs conformément au protocole d’accord signé entre les deux parties.

« Alors que nous nous réjouissons de cette décision de la justice, tranchée à notre faveur, curieusement nous constatons que la direction refuse de s’exécuter », a indiqué Sylvestre Ouédraogo avant d’insister que par lettre adressée au ministère de la Fonction publique du travail et de la Sécurité sociale, la société« Vivo Energy » (Ex Burkina & Shell) a indiqué clairement son refus d’appliquer la sentence.

Les conférenciers avec au milieu Sylvestre Ouédraogo,

délégué du personnel de la société « Vivo Energy »

Y a-t-il au Burkina des individus ou des sociétés au dessus de la loi ? Autrement dit, la direction est-elle suffisamment forte pour défier l’autorité judiciaire de notre pays ? Ce sont là, les interrogations du délégué du personnel de la société « Vivo Energy », Sylvestre Ouédraogo qui est convaincu que l’appareil judiciaire est au dessus de tout, et que ces décisions doivent être appliquées par les justiciables sans trompettes ni murmure.

Du contentieux ?

Pour Sylvestre Ouédraogo, la gestion de la société Burkina  & Shell est passée depuis quelques mois à une autre main, « Vivo Energy ». Dans cette transaction commerciale, a-t-il poursuivi, Shell a vendu l’intégralité de ses actions à « Vivo Energy » sans au préalable s'être s’acquitté du paiement du droit des travailleurs. « Chose tout à fait contraire à l’esprit et à la lettre de notre protocole d’accord », a expliqué Sylvestre Ouédraogo. Lequel protocole fait obligation à Shell de verser aux travailleurs non consentant leurs droits en cas « de transfert, non accepté par les salariés concernés, de contrat de travail suite à une cession, transfert ou sous-traitance par Shell de ses activités et ou marque ».

DK