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REFUGIES TOUAREGS A OUAGADOUGOU: Le SOS depuis le stade du 4-Août

Présents sur le sol burkinabè depuis un certain temps, une grande partie des réfugiés touaregs du Mali ont quitté leur site d’accueil initial, à Somgandé, qu’ils trouvent exigu et occupent désormais, et ce depuis le mardi 21 février 2012, les parvis du stade du 4-Août, comme lieu d’hébergement. Mais, les conditions de leur séjour à Ouagadougou demeurent encore préoccupantes. C’est, en effet, au stade du 4-Août que les Touaregs venus du Mali ont désormais trouvé refuge, depuis le mardi 21 février dernier. Incapables de supporter longtemps les locaux qui les abritaient jusque-ici, depuis leur départ de leur pays d’origine, du fait de leur exiguïté ou parce qu’ils estimaient que là-bas, ils n’étaient pas assez visibles pour que l’on s’intéressât à leur situation. Mais en réalité, le confort que leur offre le stade du 4-Août n’est guère plus aisé qu’à Somgandé, à la seule différence que l’espace y est suffisant pour contenir tout le monde. En fait, selon les confessions de Zeinabou Walet Mohamed que nous avons retrouvée sur place, les refugiés dont elle fait partie, dorment désormais à la belle étoile, avec tous les risques que cela peut comporter : maladies, insécurité… les salles et les dortoirs étant fermés. Sans quoi, les conditions alimentaires et sanitaires demeurent précaires. C’est, du moins, ce qu’affirme notre interlocutrice : « La nourriture que nous partageons ici est l’œuvre de personnes de bonne volonté qui n’ont pas voulu qu’on dise leurs noms. Ils nous ont payé la nourriture hier et aujourd’hui. Mais pour demain, nous ne savons pas encore ce qui va arriver». Dans leur situation de dépourvus, la moindre sollicitude est toujours la bienvenue ou tout le moins inespérée pour ces réfugiés, à l’instar du geste de ces bonnes volontés qui ont souhaité garder l’anonymat, relate Zeinabou Walet Mohamed, non sans gratitude, lesquels ont bien voulu offrir à la deux centaine de désespérés la pitance du mardi soir, ainsi que le repas du mercredi. Mais, pour ceux des jours à venir, il y a de quoi s’inquiéter, nous raconte-t-elle. D’autant plus que la nourriture d’hier ne pouvait suffire que pour le seul déjeuner. Qui y pourvoira ? Espérons tout au moins que, d’ici-là, la providence vienne. En tout état de cause, les plus de deux cents refugiés croient aux promesses qui leur ont été faites : « Il y a beaucoup de promesses. Il y a des bonnes volontés qui veulent nous aider et nous croyons à leurs promesses. Mais, jusqu’à présent il n’y a rien. Alors que nous n’avons plus les moyens de vraiment tenir», regrette Zeinabou Walet Mohamed. Du reste, toute la journée d’hier et consécutivement à l’arrivée des réfugiés touaregs sur le site, une équipe a été dépêchée par le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, avec à sa tête le directeur régional du Centre, sur les lieux pour le recensement des nouveaux locataires. Histoire, a fait savoir le directeur régional de l’Action sociale, de voir comment leur venir en aide. Toute chose qui est à saluer, car le message des réfugiés est pressant et assez explicite : « Il faut que les gens jettent un regard sur la situation des réfugiés maliens qui sont sur le sol burkinabè parce qu’ils n’ont pas tous les moyens. Et même ceux qui ont les moyens sont surchargés, car ils hébergent déjà plusieurs autres familles qui n’ont rien. » Par Lassina Fabrice SANOU et Philippe Bouélé BATIONO


22/02/2012
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