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PRESENTATION DE VŒUX: C’est reparti, mais à quel prix ?

On peut le dire, la saison de présentation des vœux édition 2010-2011 ! Comme à l’accoutumée, et à tout seigneur tout honneur, c’est la Présidence du Faso qui a ouvert le bal il y a quelques jours de cela. A l’occasion Blaise Compaoré et son épouse ont sacrifié à un rituel qu’ils connaissent depuis au moins deux décennies ! Quoi qu’il en soit, c’est l’occasion en tout cas de s’interroger sur cet événement qui rythme l’action publique avec plus ou moins de bonheur. Dans la forme, les cérémonies de présentation de vœux ne sont pas mauvaises, loin s’en faut ! Elles permettent aux différentes administrations de faire un bilan sur leurs actions de l’année écoulée. Dans cet esprit, les agents des différents départements et services qui n’ont pas toujours l’occasion de rencontrer leur premier responsable, sont sans doute les plus heureux. Entre agapes et échanges à bâtons rompus, les grands chantiers à venir sont déballés. Permettant ainsi aux différents degrés de hiérarchie d’être sur les mêmes ondes. Enfin c’est aussi et surtout l’occasion de faire passer des doléances au grand patron, afin qu’il daigne user de son pouvoir pour obtenir l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs : Pour les uns, la demande se focalisera sur des indemnités ou des facilités en termes de promotion individuelles. Pour d’autres encore, ce sera par exemple, des mesures de régularisation. Bref, c’est le moment ou jamais pour arracher quelques concessions à ceux d’en haut. Car passé ce moment, il n’est pas toujours évident de se faire entendre. Connaissant parfois le degré d’ « administrativité » de nos administrations, mieux vaut se contenter du « un tiens » au lieu du « deux tu l’auras ». Sur un autre plan, l’on pourrait aussi objecter l’idée qu’il faille marquer un tant d’arrêt au seuil de la nouvelle année, question d’entrer plus sereinement dans la nouvelle ! On l’aura compris, si les cérémonies de présentation de vœux du nouvel an n’avaient pas existé, il aurait fallu les créer. Ne serait-ce que pour la symbolique qu’elles représentent. Aussi ne peut-on qu’y souscrire formellement ! Toutefois le débat s’est accentué ces dernières années, en raison du désordre qui avait fini par gagner l’organisation de ces cérémonies. Un peu partout en effet, n’importe quel « chefaillon » en mal d’autorité et de prestige se permettait de ficelier sa chose, rubis sur ongle ! A l’occasion, on se permettait il est vrai, un peu tout et n’importe quoi à la fois ! Dans cette jungle, les plus veinards s’employaient comme on s’en doute aisément, à tirer les marrons du feu, en usant de divers stratagèmes. L’arrivée de Tertius Zongo à la primature en juin 2007 a été l’occasion de recadrer les choses. Circulaire au poing, le chef du gouvernement s’est évertué à nettoyer les écuries, en rappelant les uns et les autres au sens de la mesure. A dire vrai, dans un pays aux ressources limitées comme le Burkina, et qui peine à boucler son fond de trésorerie, les excès constatés ne se justifiaient guère. Ils constituaient au contraire, un pied de nez à la décence. Il convient donc que les différentes administrations de notre pays sachent raison garder, afin de ne pas verser dans des délires alimentaires inutiles ! Au delà de la panse, force doit restée à la pensée et à la réflexion pour une action prospective de notre société. Marie Estelle LEBON



30/12/2010
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