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Le vendredi 27 juillet 2012, les habitants de Kilwin ont pris d’assaut l’axe Ouagadougou-Ouahigouya pour manifester leur ras-le-bol face à la dégration des voies d’accès secondaire de l’arrondissement. De 6 à 10 heures, des barricades ont été dressées sur la voie empêchant ainsi toute circulation. C’est avec la promesse du maire d’entreprendre des travaux de réhabilitation sur certaines voies que le blocus a été levé.

C’est en grand nombre que les habitants de Kilwin, ont pris d’assaut l’axe Ouagadougou-Ouahigouya pour imposer un blocus et manifester leur mécontentement face à la dégradation des différentes voies d’accès secondaires. Ils ont exigé que des travaux de réfection soient entrepris diligemment. Branches d’arbres, tables, cailloux, tous les moyens étaient bon pour bloquer la route. Remonter contre le maire de l’arrondissement de Sigh Noghin, Pascal T. Ouédraogo, dont ils accusent de n’avoir rien fait pour l’aménagement des routes secondaires de l’arrondissement. A en croire les manifestants, depuis le début de la saison pluvieuse, toutes les routes secondaires de la commune sont devenues impraticables. Et c’est un véritable calvaire pour eux d’arpenter ces voies pour se rendre en ville. De l’avis de certains, de nombreux accidents ont été enregistrés du fait de l’état de délabrement des routes. Excéder par le silence de la mairie face à leur cri du cœur, les habitants de Sigh-Noghin ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure et même que les tentatives du directeur de la police municipale, clément Ouango pour calmer les ardeurs on été vaines. Les manifestants ont réclamé séance tenante que le maire fasse le tour de l’arrondissement pour constater l’état des routes. C’est avec toutes les peines du monde que Pascal T. Ouédraogo a pu convaincre ses administrés de lever leur blocus. Campés sur leurs positions, les manifestants ont exprimé à leur édile leur ras-le-bol.  Seydou Yanogo, un des manifestants, estime que leurs revendications sont légitimes eu égard au calvaire qu’ils vivent.  « Nous voulons simplement que la mairie vienne réaménager les routes, lorsqu’il, pleut nous ne pouvons même plus regagner nos domiciles. Parfois, le niveau d’eau atteint la ceinture, même devant le domicile du maire, lorsqu’il pleut, la voie devient impraticable. Nous sommes confrontés à ces difficultés à chaque saison pluvieuse et cela depuis des années. Le maire est au courant de la situation, mais il ne fait rien » s’est-il offusqué. Pour nous faire une idée sur l’état des voies, nous avons fait le tour de l’arrondissement en empruntant les principales voies dont les habitants souhaitent voir la réhabilitation. Cette petite tournée nous a vraiment permis de constater l’ampleur de la situation et la nécessité d’entreprendre effectivement des réfections.  Après maintes tractations, c’est avec la promesse de procéder aux travaux de réfection de quelques voies que le maire a pu obtenir des protestataires la levée du blocus dans les environs de 10 heures. Le maire de l’arrondissement a déploré l’attitude des manifestants qui n’ont pas entamé des démarches auprès de ses services pour qu’une solution soit trouvée au problème. Il a laissé entendre que son arrondissement venait de recevoir un financement pour le réaménagement des voies. « Moi-même, je n’ai pas de machine, la commune non plus, nous sommes en train de négocier pour avoir ces machines et on vient de les avoir. Je les comprends amplement puisque j’emprunte la route. Demain (ndlr : le samedi 28 juillet), les machines seront là. Nous avons eu le financement cela a même été médiatisé, c’est dommage qu’ils ont décidé de sortir manifester, s’ils étaient sortis demain (ndlr : le samedi 28 juillet), ils allaient trouver les machines. Dans la semaine, ce problème sera réglé ». Si les propos du maire ont réussi à calmer la situation, les manifestants quant à eux, ont promis de prendre la rue si toutefois, la promesse du maire n’était pas tenu.

Par CAG et GMB