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LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU BURKINA FASO:Il est temps d’agir sérieusement

C’est un truisme de dire que le paludisme constitue un problème majeur de santé au Burkina Faso et qu’il est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires. En témoigne les données statistiques du système national d’information sanitaire qui dépeint une situation fort peu reluisante. Jugez-en vous-même : en 2010, le paludisme était la cause de 47,65% des consultations, 59,75 % des hospitalisations, 46,91% des décès dont 85,5% chez les enfants de moins de cinq ans… N’est-ce pas là une situation gravissime qui nécessite des plans stratégiques vigoureux ? Cela est d’autant plus nécessaire quand on sait qu’en ce 21e siècle, on n’a eu de cesse de chanter le vocable des « Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)» où sont inscrites les maladies les plus récurrentes dont le paludisme. Au Burkina Faso, par exemple, les stratégies de lutte contre le paludisme sont définies dans des plans stratégiques quinquennaux. Lesquels plans, nonobstant les efforts de part et d’autres, ont brillés par leur limite. Il y a donc lieu de changer le fusil d’épaule en exigeant un plus grand engagement, du sérieux et de la vision de la part de toutes les parties prenantes de la lutte contre cette pandémie. Le pays des Hommes intègres caresse l’espoir de relever le défi de l’atteinte des objectifs de l’initiative « faire reculer le paludisme » et contribuer à l’atteinte des OMD. Si tant est l’espoir des autorités, il s’avère donc indispensable de renforcer la lutte contre cette maladie. Ce faisant, la politique en la matière doit s’orienter sur plusieurs axes en fonction des urgences du moment. On l’aura remarqué et ce, depuis des lustres, ce ne sont que des groupes vulnérables, notamment les enfants et les femmes enceinte qui souffrent le plus des affres du paludisme. Dans ces groupes spécifiques, caractérisés par une pauvreté extrême, une difficulté objective d’accéder à des services sanitaires adéquats, un analphabétisme têtu, etc. il y a la nécessité d’y renforcer la lutte. Surtout par le renforcement de la prévention qui demeure toujours le goulot d’étranglement de la population qui reste condamnée à être exposée au paludisme et à enregistrer les forts taux de décès. Par ailleurs, la bonne gouvernance doit aussi faire partie de la politique de lutte contre le paludisme avec la gestion de l’approvisionnement et la disponibilité permanente des produits antipaludiques en mise. Pour ce faire, cette politique doit renforcer le plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers qui s’orientent de plus en plus vers d’autres maladies. Les PTF, osons les interpeller, doivent mobiliser leur expertise technique et des moyens financiers conséquents afin de faciliter l’exécution des activités allant de l’information à la sensibilisation, en passant par l’éducation et la mobilisation sociale. Ironie du sort, alors qu’il est crié haut et fort sous tous les toits et dans tous les médias que le paludisme est la première cause de mortalité sous nos cieux, l’on est, au contraire, confronté à un manque criard de francs CFA pour faire face au fléau. Loin de nous l’idée de nous plaire ou de nous complaire des ratiocinations ou des comparaisons farfelues, il y a lieu, en effet, de noter que, contrairement au VIH/Sida, l’union sacrée autour de la lutte contre le paludisme est quasi inexistante. Et, il n’est point besoin d’être devin pour le savoir ! Nous estimons et ce, à juste titre, qu’à l’image de la lutte contre le VIH/SIDA où il y a beaucoup de tapage médiatique et surtout de fortes mobilisations de sous, le paludisme doit être traité de la même manière et bénéficier de la même attention, voire plus. La Rédaction


08/09/2011
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