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DEMOCRATIE ELECTRONIQUE CHEZ LES IGNORANTS: Bon et mauvais cru, bonnes et mauvaises querelles !

C’est à peine si Julian Assange et son « Wikileaks » sont encore évoqués dans les conversations. Et pour cause,  les événements liés à la situation politique au Maghreb, semblent leur avoir ravi la vedette.

 

 Plus que jamais, ils ont remis à l’ordre du jour,  la problématique des médias électroniques dans nos aggiornamentos respectifs. Notamment dans leur apport, voire leur contribution à l’approfondissement de la liberté d’expression dans le monde.

 

En effet, ils ont montré, si besoin en était, qu’il faut, plus que jamais, compter avec eux. Surtout dans les régimes autoritaires et répressifs, et qui n’offrent pas toujours à leurs populations, les espaces requis en termes d’actions et de parole.

 

 Ces deux éléments sont nécessaires, comme on le sait, pour faire avancer utilement le débat public, ainsi que la participation citoyenne à l’entreprise de gestion des affaires de la cité.

 

Regard sur ces nouveaux outils de promotion intellectuelle

 

 Qu’on les appelle téléphones portables, satellites, Internet, mailing group, forums des internautes, réseaux sociaux  ou autres, un constat s’impose de lui-même : les déclinaisons des technologies de l’information et de la communication sont de plus en plus nombreuses, avec une multiplicité d’usages, tous aussi attrayants les uns que les autres. Tant, ils présentent de nouvelles voies de conquête pour le genre humain. Ils offrent par dessus-tout, et reconnaissons-le, l’heureux avantage de contourner l’écueil de la censure.

 

Vitesse, connectivité et réactivité, tout s’allie avec ces « nouveaux » outils, pour leur donner l’écho recherché. Parfois, au-delà des espérances. Conséquence, en quelques clics, des millions de « neurones pensants » à travers la planète, se retrouvent mobilisés, plongés au cœur d’une actualité qui se déroule parfois à des milliers de kilomètres de chez eux. Contribuant ainsi à renverser la loi de la proximité.

 

 Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, c’est une formidable toile multicolore qui se tisse entre les opinions publiques. A l’analyse,  l’on comprend mieux pourquoi aux premières heures des soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte, les pouvoirs en place s’étaient empressés de déconnecter leurs populations du reste du monde.

 

Une attitude immédiatement dénoncée par Barack Obama, le président américain. « Black beriste » devant l’éternel, le chef de la première puissance mondiale sait mieux que quiconque, tout le bénéfice que l’on peut escompter des « tic » en matière de promotion de la démocratie.

 

 Vu sous cet angle, l’on peut légitimement militer en faveur de leur intégration dans nos espaces publics respectifs. Du reste, certains médias du Nord comme du Sud, et même des hommes politiques respectables, ont bien compris cette exigence de modernité avec laquelle il faut désormais composer.

 

 

 

 

Ont-ils seulement le choix ? Non, pas vraiment. La raison, on la connaît : la société de l’information a une longueur d’avance. Elle n’attend pas que les thomistes se décident à sortir de leurs appréhensions.

 

 Certes, des exigences se posent à l’heure actuelle quant aux limites objectives de  la démocratie électronique. En termes de contenu, de signature, d’identification, mais aussi par rapport à ce qu’il est convenu d’appeler l’éthique du débat public.

 

Toutefois, vouloir ramener la question  à ces seuls aspects, ne serait pas convenable. Car immanquablement, cela nous éloignerait d’une opportunité historique de participer à la construction du village global.

 

Quant à ceux qui pensent naïvement que les opinions des « forumistes » ne pèseraient pas lourd dans la balance, au point de ne pas être prises en compte, nous les laissons à leurs élucubrations. Si jouer aux « has been » peut leur être d’un quelconque profit, alors grand bien leur fasse !

 

MEL



17/03/2011
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