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Huit mois déjà que le peuple syrien peine sous le joug de la barbarie du dictateur Bachar El Assad. Il ne se passe pas un jour sans que les médias nous projettent les atrocités de ce pays avec un accent particulier sur la tuerie des mômes. Plus de 5000 personnes sont tombées sous les balles assassines des soldats syriens dont quelques 300 enfants. Un pays où la liberté d’aller et de revenir n’est plus reconnue quand il y a de part et d’autre des snipers sur les toits des immeubles, prêts à tirer des citoyens honnêtes. Malgré les dénonciations de la communauté internationale, la crise ne fait que s’enliser dans ce pays du Moyen-Orient. C’est à croire que le reste du monde est impuissant face à la barbarie d’un président affable, et pourtant criminel né. Le plus effarant dans cette épisode combien déplorable est la démission du Conseil de sécurité de l’ONU, qui jusque-là se montre impuissant. Que diable, comment un président, fut-il El Bachar, peut-il narguer la communauté internationale à ce point? C’est toute la problématique de l’heure face à l’irresponsabilité de  la Chine et de la Russie.  « Le Conseil de sécurité est moralement responsable des souffrances du peuple syrien », laissait entendre un diplomate français.  Du coup, c’est le système de fonctionnement de ce Conseil qui se retrouve une fois de plus décrié. Comment comprendre que par le blocage de deux membres sur les quinze que compte le Conseil de sécurité, le peuple syrien se retrouve être pris en otage par un despote non éclairé, faisant fi des desiderata de celui-ci ? C’est certes un vieux débat, mais il est impérieux aujourd’hui, compte tenu des mutations au plan international que l’Organisation des nations unies fasse des réformes dans son mode de fonctionnement. Par ailleurs, les puissances occidentales  appliquent  le devoir ou le droit d’ingérence quand cela les arrange. Nous l’avons vu en Côte d’Ivoire ou en Lybie où par un claquement de doigt,  Il est temps que la justice internationale joue pleinement son rôle et qu’elle s’applique à tous.  Le moment est plus qu’opportun pour le Conseil de sécurité à travers la Russie et la Chine de prendre ses responsabilités pour mettre fin à la tuerie de la soldatesque syrienne avant que la situation ne s’envenime davantage. Il ne faudrait que l’opinion internationale soit confortée dans sa position de deux poids, deux mesures. L’ONU a une responsabilité internationale qui s’écarte des considérations partisanes.

Par RHO