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CRISE AU YEMEN: Saleh lâche du lest, l’opposition charge

8 mois après le début de la révolution populaire et après une légère accalmie, les violences ont repris de plus belle au Yémen. Le retour incognito du président Ali Abdallah Saleh à Sanaa vendredi a provoqué un regain de violence et désormais les manifestants de la place du Changement sont déterminer à en finir avec celui qu’ils nomment « le boucher ». Déjà, pour l’opposition, le retour de l’homme fort du Yémen est synonyme d’encore plus de division et d’escalade dans la confrontation. Jusque là stoïque dans sa position, le raïs qui tient à son pouvoir comme à la prunelle de ses yeux et cela depuis 33ans refusait de céder son fauteuil en réprimant dans le sang toutes les manifestations de ses détracteurs,  allant même à rejeter le plan de sortie de crise élaboré par les monarchies du Golfe qui prévoyait pourtant sa démission en échange d’une immunité. A présent, c’est à croire que son séjour en Arabie Saoudite (où il a été se soigner après l’attentat perpétré contre sa personne en juin) lui a été profitable et l’homme se dit disposé  à revenir quelque peu à de meilleurs sentiments. Dans son discours prononcé le dimanche 25 septembre dernier  à l’occasion du 49e anniversaire de la révolution du 26 septembre 1962, qui avait instauré la république, Ali Abdallah Saleh, déclaré qu’il était prêt à respecter le plan de sortie de crise élaboré par les monarchies du Golfe. Cependant, fidèle à lui-même, il a exigé la tenue d’élections. Cette volteface du président yéménite, n’a pas eu écho auprès des contestataires qui exige hic et nunc son départ sans autre forme d’ambages.  A y voir de près le changement de ton du raïs sonne comme le chant du cygne, et Ali Abdallah Saleh tente par tous les moyens de s’accrocher à l’ultime bouée lancé par ses pairs du Golf. Cette tentative lui sera salvatrice ? Il est à craindre que tout comme Ben Ali et Moubarak qui ont tous deux fait des concessions au soir de leur règne, la rue n’ait raison du raïs yéménite. Que vaut son langage de conciliation maintenant que les contestations se sont déplacées sur le terrain militaire avec les défections enregistrées au sein de l’armée ?  Déjà les contestataires ont compris que seul l’acharnement dans la lutte paie et en ce sens, ils continuent de maintenir la pression en attendant l’éventuel coup de grâce. Fidèle à elle-même, la communauté internationale se confond en condamnation appelant les parties à rejeter la violence. Quoi de plus pitoyable quand on sait que sous d’autres cieux elle à usées de  mesures beaucoup plus contraignantes. C’est donc dire que ce n’est donc pas demain la veille la fin de la révolution, pour l’heure, silence « le boucher égorge » !

 

G Maurice BELEMNABA



27/09/2011
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