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A seulement quelques
jours du début de la 28^e Coupe d’Afrique des nations Gabon/Guinée
équatoriale 2012, nous avons rencontrés le sélectionneur national, Paulo Duarté
et ses poulains qui nous parlent de l’ambiance qui règne au sein du groupe et
de l’état de forme actuel de l’équipe. Ce qui ressort des différentes
interventions, c’est que malgré les deux matches nuls concédés face au Gabon et
au Cameroun (0-0), le moral du Onze national est au beau fixe. Lisez plutôt…

Charles Kaboré, milieu de terrain des Etalons

« Nous allons tout donner pour faire une bonne CAN »

« L’ambiance est bonne comme d’habitude. Quand
on se retrouve, c’est comme en famille et tout le monde est content d’être en
sélection. Moi particulièrement, cela me fait énormément plaisir de participer
à notre groupe qui regroupe beaucoup d’hommes vaillants et fiers. Défendre son
pays, c’est un honneur. C’est quelque chose de très important pour tout le
monde. Participer à une CAN, c’est une chance et ne pas passer à côté, cela
dépendra de nous. Donc nous allons tout donner pour faire une bonne CAN. L’automatisme
de l’équipe va se mettre en place. Le coach est là pour veiller à cela et nous
nous sommes là pour appliquer les consignes. Nous avons eu des occasions en
première mi-temps et on n’a pas pu les concrétiser. Mais cela arrive, c’est le
football. Même si l’équipe en face était moins forte que nous. Il y a toujours
des choses à rectifier. Comme le coach l’a dit, il faut rester toujours
concentrer, avoir toujours cette envie de gagner. L’équipe a des ambitions
fortes pour cette CAN et nous savons qu’il y a beaucoup de monde qui nous
attend. Même si notre poule n’est pas facile et nous le savons, il faut
batailler fort pour pouvoir passer le premier tour.

Nous ne cherchons pas
de place. Le plus important est de se qualifier pour les ¼ de finale. 1^er
ou 2^e cela ne nous importe pas parce que le plus important est de se
qualifier et on verra le reste après. »

Madi Panandétiguiri, défenseur des Etalons

« Cette CAN promet pour nous »

« Je suis très content parce que je retrouve
ma famille (les Etalons, ndlr). J’ai été repêché en quelque sorte et je suis
content de revenir dans le groupe et de défendre les couleurs du Burkina. Cette
CAN promet pour nous parce que nous avons de très bons joueurs et une équipe
parce que cela fait plus de quatre ans que nous jouons ensemble. Nous avons
tous les automatismes en place. Avec l’abnégation et la combativité, nous
allons donner le meilleur de nous même et essayer de franchir le premier tour. »

Mohamed Koffi, milieu de terrain des Etalons

« Nous n’allons pas à la Coupe d’Afrique pour chercher la 2^e place, mais pour la 1^re »

« Actuellement dans le groupe ça va parce que
tout le monde est conscient que la Coupe d’Afrique des nations commence dans
une semaine. Tout le monde est concentré et content, ça se passe bien. Nous
n’allons pas à la Coupe d’Afrique pour chercher la 2^e place, mais
pour la 1^re place. C’est vrai que la Côte d’Ivoire et l’Angola sont
de grandes nations de football, mais nous même si nous ne sommes pas favoris,
nous allons pour la 1^re place. Mais si nous obtenons la 2^e
place, ce n’est pas mal. »

Moumouni Dagano, attaquant des Etalons

« Nous sommes conscients de l’enjeu et nous allons donner le maximum »

« Nous allons donner le maximum de nous même
pour ne pas avoir de regrets La préparation se passe très bien. Il est vrai que
les gens nous mettent favoris pour cette Can. C’est donc à nous de donner le
maximum de nous-mêmes pour donner raison et ces derniers et montrer qu’on
mérite d’être à cette Can. Nous sommes conscients de l’enjeu et nous allons
donner le maximum pour nous faire plaisir et faire plaisir au peuple burkinabè.
Les deux matches nuls. Nous avons souvent perdu  les matches amicaux et gagné les matches officiels.
J’espère que cela va nous sourire encore cette fois-ci. Le plus important, c’est le premier match
contre l’Angola. De toutes les façons, nous irons chercher la confiance là-bas.
En plus, cela se passe dans la tête et nous sommes tous prêts. Nous allons
donner le maximum, surtout pour le premier match. C’est une vraie pression pour
nous que tout le monde dit de nous que nous sommes favoris. Nous donnerons le
maximum pour ne pas décevoir les gens. Car, chaque fois que nous allons à la
CAN, les gens disent que c’est toujours la même chose. Mais, cette fois-ci
c’est notre CAN et nous donnerons le maximum pour ne pas décevoir les gens.
»

Kéré Mahamoudou, capitaine des Etalons

« Cette CAN est pour nous l’occasion de rendre aux supporters la monnaie de leur pièce »

« L’état d’esprit est bien, tout le monde connait
le défi qui nous attend, nous sommes bien concentrés on est conscient que ça commence bientôt. Pour le premier match amical,
le groupe n’était pas au complet. Pour le second, nous avons eu au moins dix
occasions que nous n’avons pas su exploiter. Le fait de n’avoir pas perdu est
déjà bien. Je veux dire aux Burkinabè qu’on est prêts à tout donner. Car depuis
la CAN 1998, avec les générations qui ont suivi, nous n’avons pas pu répondre
aux attentes des supporters. Cette CAN est pour nous l’occasion de rendre aux
supporters la monnaie de leur pièce. J’espère que cette année, avec
l’expérience que nous avons, nous avons la chance d’avoir des joueurs qui évoluent
dans de bons clubs. J’espère que cela va nous servir à la CAN.

Paulo Duarte, entraîneur des Etalons

« Nous ne pouvons pas nous permettre encore des joueurs»

«
Nous avons fait une semaine avec une
grande qualité de travail, une grande motivation et une grande intensité.
L’application de jeu est formidable. Il y a des petites blessures de certains
joueurs qui ont bien récupéré. Avec tous les problèmes que nous avons, je vais
prier pour que rien de mal ne se passe avec notre équipe, qu’on ne perde plus de
joueurs à cause de blessures. Si tout continue ainsi, ce sera bien. Pour la
journée du 22, notre premier match contre l’Angola, il faut prier pour ne pas
perdre de joueur parce que le Burkina ne peut pas se permettre de perdre un
seul joueur. Nous sommes 23, mais nous avons déjà perdu beaucoup de qualité
avec Habib Bamogo, Youssouf Koné, Wilfried Sanou, Panandétiguiri qui est
revenu, Zengué, Stephane Agbré, Issa Gouo. C’est trop de joueurs que nous avons
déjà perdu. Nous ne pouvons pas nous permettre d’en perdre encore. Si nous en
perdons, nous viendrons à la CAN avec moins de force. Tout le monde pense que
le Burkina est une forte équipe qui peut faire un grand travail. Mais nous
avons déjà perdu beaucoup de force. Les adversaires  nous respectent, mais s’il y a ici un Burkina
Fort et qu’il n’y a pas là-bas (ndlr, à Malabo) une équipe forte, c’est mal.

Au sujet de
l’élargissement du groupe à 25 joueurs

Nous sommes
actuellement 25, la liste des 23 est déjà faite. C’est obligatoire de le faire
10 jours avant pour. Jusqu’au 21 janvier nous pouvons avoir des blessures. Et
jusqu’au 21 si nous avons une blessure, nous pouvons remplacer le joueur en
question. C’est pourquoi nous avons des joueurs sur place, pour qu’on puisse
procéder à des remplacements s’il y a quelque chose. Et en même temps, si
j’invite seulement 23  joueurs, il y a 3
gardiens et 20 joueurs »

Propos recueillis par
Philippe Bouélé BATIONO (envoyé spécial à Yaoundé)