Actu-infos

Actu-infos

ASSASSINAT DE FRANCK AHODAN: Le présumé criminel serait le fils d’un colonel

 

Selon les investigations que nous avons menées suite à l’assassinat du jeune coiffeur ivoiro-burkinabè, Franck Ahodan, Francky pour les proches, celui qui collaborait avec le salon de coiffure Design, dont on dit appartenir à l’épouse d’une grande personnalité de l’Etat, celui qui serait même l’un des coiffeurs attitrés de celle-ci. Le meurtrier, quant à lui, est un jeune de 22 ans, un élève du nom de Claude Yaméogo et serait le fils d’un colonel de l’armée burkinabè.

 

C’est le 12 décembre 2011, aux environs de 19h, que le corps de Francky a été retrouvé dans sa maison, au secteur 16 de Ouagadougou, quartier Patte d’Oie par ses amis. Selon les explications que nous avons reçues, Francky avait quitté ses amis dans la journée du 10 décembre, entre 12h et 13h, pour des courses en ville. Pour cela, il avait emprunté la moto d’une collaboratrice du nom de Kadi, également coiffeuse dans le salon Design sis sur l’Avenue Kwamé NKrumah. Francky travaillait dans ce salon et d’après certaines indiscrétions, il aurait été spécialement appelé de la Côte d’Ivoire, son pays d’origine, pour venir servir de coiffeur dans ce salon très fréquenté par de hautes personnalités, en plus de la nommée Kadi qui, dit-on, était considérée comme la grande sœur de Francky. Il faut dire que Francky était un  bon coiffeur et dès son arrivée au Burkina, il n’a pas tardé à imposer sa marque, en devenant notamment le coiffeur personnel de ces grandes dames. Les amis de Francky étaient, dit-on, pour la plupart, des gens qui traitaient avec les grandes personnalités, ainsi que des activistes de la mode vestimentaire, à l’instar du célèbre styliste Bazem’se à qui, du reste, il était très attaché. Francky était tout le temps avec Bazem’se, à tel point que certains le surnommaient « la queue de Bazem’se ». D’ailleurs, grâce toujours aux bonnes relations qu’il a pu se faire dans la haute, Francky se préparait pour se rendre en Belgique, pour y vivre. Tous les documents de voyage et de séjour dans ce pays étaient déjà en sa possession et c’est d’ailleurs c’est dans la semaine de son voyage qu’il aurait été assassiné.
Cependant, depuis que Francky a pris congé de ses amis, dans la journée du 10, il n’a plus jamais fait signe de vie, dans la mesure où, jusqu’au aux environs de 19h, las d’attendre son retour, les amis ont plusieurs fois tenté de le joindre par téléphone, mais en vain. Pas de Francky ! la situation est restée telle jusqu’au lendemain où les amis se sont finalement décidés à  aller chez lui pour comprendre pourquoi il était absent durant tout ce temps, alors qu’il devait revenir au salon remettre à Kadi sa moto qu’il avait empruntée la veille. C’est alors, une fois dans la cour où habitait Francky (il était 19h)  que ses amis se sont rendus compte que la porte de l’intéressée était restée fermée à clé. Il restait cependant de la lumière dans la chambre. Toute chose qui a poussé certains à faire le tour de la maison pour aller voir du côté de la fenêtre de la chambre. Et justement, c’est à ce moment qu’ils ont compris ce qu’il était advenu à leur ami qu’il était possible d’apercevoir allongé sur le lit, la tête presque à charpie. Avec des odeurs de chair en putréfaction qui se dégageaient de la maison. Alertés, la gendarmerie ainsi que le substitut du procureur ont pu également, une fois sur les lieux et après que la porte de la maison a été forcée, constater qu’il y avait aussi, un pilon posé à côté du lit sur lequel se trouvait le corps de Francky. De plus, les effets délaissés à l’emporte-pièce dans la pièce confortaient, du coup, la thèse d’un homicide. Mais, par qui ? Toujours est-il que l’on a vite compris que le probable meurtrier serait reparti avec, par devers lui, les portables, le portefeuille, et quelques vêtements appartenant à sa victime, tout autant que la moto de Kadi que Francky avait sollicitée.
De recherche en recherche, c’est finalement en mi-février que la gendarmerie ont pu mettre la main sur le supposé criminel. Un jeune de 22 ans, élève, et qui aime la belle vie. Du reste, Claude Yaméogo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, serait le fils d’un haut gradé, un colonel de l’armée burkinabè. Il n’y a jamais de crime parfait. Claude a, lui, commis l’erreur de garder un des téléphones portables de sa victime par devers lui. Puisque c’est suite à des écoutes sur les numéros de téléphones de Francky que les enquêteurs sont parvenus à appréhender son meurtrier. Ce dernier, après avoir été sérieusement cuisiné pendant son interpellation, n’a pas duré plus longtemps à passer aux aveux. De ceux-ci, on retiendra tout simplement que les deux personnes se sont connues par l’intermédiaire d’un ami commun. Francky aurait fait des avances au jeune homme qui n’aurait pas accepté. Mais, entre-temps, Francky se serait éclipsé de la chambre et à son retour, aurait trouvé Claude en train de consommé du chanvre indien. Toute chose qui aurait écoeuré Francky qui n’aurait pas hésité à traité l’autre de « drogué », tout en lui signifiant de quitter sa chambre. Claude n’aurait pas aimé ces propos et une bagarre s’est ainsi déclenchée entre eux. Toute chose qui aurait provoqué la mort du coiffeur.
Quoi qu’il en soit, Claude Yaméogo qui, selon les dires, n’en serait pas à sa première frasque du genre, séjourne désormais à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou.

A. Zio




14/03/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 73 autres membres