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La 19e Super Coupe de l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB), disputée samedi 10 décembre 2011, au stade municipal, s’est parée aux couleurs bleu et blanc de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) qui s’est imposé par 8 tirs au but à 7, face à son plus grand rival, l’ASFA Yennenga, après un score nul de 1-1, à l’issue du temps règlementaire. Par cette victoire, l’EFO confirme sa réputation d’équipe intraitable en finale de coupe et montre qu’il faudra compter avec elle cette saison. Rarement un match n’a drainé autant de monde depuis ces dernières années comme le match de la 19e édition de la Super coupe AJSB qui a mis aux prises, le samedi 10 décembre 2011, au stade municipal de Ouagadougou, le champion de la saison 2010-2011, l’ASFA Yennenga, et le vainqueur de la Coupe du Faso, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO). Ce derby ouagalais entre les deux plus grands rivaux du football burkinabè a tourné à l’avantage (1-1, 8 t.a.b. à 7) de la Reine des stades qui confirme ainsi sa réputation d’équipe intraitable en finale de coupe. Pourtant, tout avait commencé pour la plus belle des façons pour les finalistes malheureux de la précédente édition (l’ASFA avait perdu 2-0 face à l’USFA) qui avait donc à cœur de se rattraper. Le round d’observation passé (il a fallu attendre la 20e minute de jeu pour voir la première véritable occasion de but), les Guerriers ouvraient le score par l’entremise de Wassiyou Ishola qui, lancé dans la profondeur, prenait à défaut le portier stelliste, Edmond Ouédraogo (21e). Dès lors, l’ASFA-Y qui était mieux en place sur le terrain assoit peu à peu son jeu et manque même de corser l’addition à la 28e. Il a fallu la transversale pour sauver l’EFO sur un tir de Latif Touré. L’EFO répondra une minute plus tard avec Omar Kaboré dont la tête oblige Ibrahiman Sakandé à sortir le grand jeu. Le match s’anime et s’équilibre. Mais, malgré les velléités stellistes avec notamment le capitaine Moussa Yedan (34e), le score restera inchangé à la pause. Au retour des vestiaires, l’EFO montrera un tout autre visage et deviendra plus entreprenante, plus volontaire. Néanmoins, l’égalisation se fera toujours attendre. L’une des rares occasions, côté ASFA-Y, sera l’œuvre du champion AJSB 2011, Issa Gouo, qui, après s’être débarrassé de trois joueurs adverses, placera une frappe qui viendra fleurter avec la transversale d’Edmond Ouédraogo. Le salut stelliste viendra d’Aboubacar Congo, à la 87e minute de jeu. En effet, à la lutte avec deux défenseurs asfasiens pour la conquête du cuir, l’attaquant de l’EFO parviendra à le récupérer et à ajuster Ibrahiman Sakandé. 1-1, ce sera le score à l’issue du temps règlementaire. Dans la séance des tirs au but, les Bleu et blanc, plus adroits, l’emporteront par 8 tirs contre 7, confirmant ainsi leur réputation d’équipe intraitable en finale de coupe. Moctar Chaibou, l’homme à suivre Le match EFO vs ASFA-Y était l’occasion pour les nouvelles recrues de s’illustrer et de montrer à leurs dirigeants ainsi qu’à leurs supporters qu’ils étaient bel et bien présents. Parmi toutes les recrues, celle qui se sera le mieux illustrée est sans conteste le métronome stelliste, Moctar Chaibou. En effet, ce dernier aura illuminé la rencontre de sa grande vision de jeu et ses passes millimétrées. Véritable animateur du jeu des Bleu et Blanc, le dossard 13 de la Reine des stades sera inéluctablement l’un des joueurs à suivre. Avec le défenseur central Pierre Daila, ils ont été crédités d’un très bon match. Propos d’après-match Séraphin Dargani, entraineur de l’EFO « A partir de cette victoire, on prend un pas, c’est-à-dire qu’on est un peu au dessus psychologiquement par rapport à eux. C’est très important. En première partie, nous avons eu beaucoup de difficultés, surtout dans les 15 premières minutes et cela est dû au fait que nous nous entrainons sur un terrain non gazonné. Je savais qu’on allait mettre un quart d’heure pour s’adapter au terrain. Il y a aussi le pressing qui n’a pas été respecté, parce qu’il y a des zones de pressing que nous avons désignées pendant les entrainements, mais les zones faisaient défaut. Ils n’ont pas fait le boulot en première partie. En deuxième partie, avec les rectifications, le pressing était assez bien et l’ASFA Yennenga est restée dans son camp pendant longtemps. Cela à amener à douter. On a vu aussi que physiquement, on était supérieur à l’ASFA Yennenga parce qu’on a vu vers la fin beaucoup de joueurs qui tombaient, certains avaient des crampes. Cela veut dire que nous quand même sur le plan physique, on était au dessus de l’ASFA Yennenga. » Amsa Ouédraogo, capitaine de l’ASFA Yennenga « On ne devrait pas perdre la coupe devant l’EFO. Mais, c’est comme ça. C‘est le football. On les menait (au score, ndlr) sur le terrain, aux tirs au but aussi, mais c’est comme ça, c’est la chance c’est la chance qui leur a souri. On n’y peut rien. Prochainement on va remporter. » Par Philippe Bouélé BATIONO