REUNION DE GROUPE DE CONTACT SUR LE MALI: La CEDEAO à la recherche d’un gouvernement et d’un président pour le Mali
Blaise Compaoré et 5 autres chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’invitation du médiateur de l’organisation régionale dans la crise malienne, ont tenu la deuxième réunion du groupe de contact pour le Mali le 7 juillet 2012 à Ouagadougou. Cette rencontre, à laquelle ont participé le gouvernement de transition malien, représenté par la ministre de l’intégration africaine et des Maliens de l’extérieur, Rokiatou Guikine Traoré, les représentants des forces vives et de la société civile, avait pour objectif de trouver des solutions idoines à la double crise institutionnelle et sécuritaire que vit la République du Mali depuis le début de l’année 2012. Au sortir des travaux, la réunion a prévu la formation d’un gouvernement de large union et appelle les groupes armés au Nord à, non seulement se démarquer des terroristes, mais aussi à respecter les droits civils des citoyens.
« Nous sommes à nouveau réunis pour nous concerter sur l’actualité du Mali, dominés principalement à Bamako par la situation institutionnelle précaire et fragile, et au Nord par la dégradation continue de la situation sécuritaire et humanitaire, l’implantation progressive du phénomène du terrorisme et des réseaux de crimes organisés ». C’est en ces termes que le président du Faso, Blaise Compaoré, a introduit la réunion à laquelle ont assisté les présidents Yayi Boni du Bénin, Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Mahamadou Issouf du Niger, Goodluck Jonathan de la république fédérale du Nigéria, Faure Gnassingbé du Togo et le président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo. Pour le président du Faso, médiateur dans la crise malienne, cette réunion du groupe de contact pour le Mali que les hommes de médias ont qualifiée de « mini-sommet de la CEDEAO », devrait, avec les forces vives maliennes qui ont effectué le déplacement au Centre international de conférences de Ouagadougou, « trouver par le dialogue et la concertation, la solution politique appropriée pour mettre fin à la crise de façon globale et définitive ». Toute chose, selon lui, « qui nécessite auparavant une transition politique apaisée, base indispensable de la gestion du problème sécuritaire de la partie septentrionale du pays ».
Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont lancé un appel
à la communauté internationalepour un appui diligent et contenu
aux initiatives de la CEDEAO
« Il s’est agi alors pour les forces vives du Mali de réfléchir sur la formation d’un gouvernement consensuel au Mali, la sécurisation des institutions, la protection du président de la République et surtout les dispositions urgentes à prendre pour faire face au péril du terrorisme au Nord du pays », a indiqué Blaise Compaoré soutenu dans sa logique par le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane Ouattara pour qui, « Si les négociations n’aboutissent pas, il convient d’amener une force conjointe (militaires maliens et forces en attente de la CEDEAO) au Nord du Mali afin de stopper le terrorisme et rétablir l’intégrité du territoire ». Aussi, a ajouté le président ivoirien, « il faut réfléchir sur les conditions d’un retour rapide à Bamako du président Dioncounda Traoré et d’un gouvernement de large union nationale ». Un retour souhaité de tous les chefs d’Etat dont la date n’a pas encore été fixée. En revanche, les chefs d’Etat, dans le communiqué final de la réunion (voir encadré) lu par le Burkinabè Kadré Désiré Ouédraogo, ont invité la classe politique et la société civile à procéder à des consultations et à formuler au président par intérim des propositions en vue de la formation avant le 31 juillet 2012 d’un gouvernement d’union nationale chargé de la mise en œuvre d’une feuille de sortie de crise. Sur la composition du futur gouvernement et de son Premier ministre, le président du Faso a précisé que c’est aux Maliens d’en décider. Pour sûr, dira Blaise Compaoré, « notre conviction a toujours été qu’une solution définitive à la rébellion au Nord du Mali, passe nécessairement par la restauration d’institutions républicaines crédibles, stables et reconnues par la communauté internationale ».
YIM
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