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La Fédérationburkinabè de football (FBF) a tenu, lundi 12 décembre dernier, dans la ville de Sya, son assemblée générale ordinaire, dans un contexte que  tout le monde sait  de tensions dû aux balbutiements et autres tergiversations dans le traitement des litiges aussi bien en D1 qu’en D2. Mais avant cette assemblée générale, le comité exécutif de la FBF avait pris un certain nombre de décisions confinées dans un communiqué de presse en date du 6 décembre 2011 et selon lequel ces décisions viseraient à « apaiser le climat social qui règne au sein de la famille du football ». Ces décisions ne sont autres que le renouvellement de la Ligue nationale de football et « l’adoption à titre provisoire, lit-on, pour la saison 201-2012, d’un championnat national de première division sous la formule zonale » avec 20 clubs. La zone A à Ouagadougou avec 10 équipes (ASFA-Y, AS Sonabel, AS Koupéla, Canon du sud, EFO, RCK, Santos FC, USFA, USO, EAFC-Z) et la seconde zone à Bobo Dioulasso (ASECK, ASFB, AS Maya, Bobo Sport, BPS, RCB, Sourou Sport, USCO, USFRAN, USY). Le moins que l‘on puisse dire, c’est que cette mesure pourrait, à n’en point douter, contribuer à, comme l’a dit le communiqué, apaiser le climat qui prévaut actuellement dans le football national. Car à y regarder de près, le coup de balai à donner au niveau dela Ligue nationale de football qui avait été à maintes reprises montrée du doigt et le passage à un champion d’élite composé de 20 équipes, même s’ils n’arrangent pas tous, le sont pour la majeure partie des (20) clubs qui sans l’avoir forcément mérité se retrouveraient en D1.

En engageant ces réformes, l’équipe fédérale dirigée par Zambendé Sawadogo espère regagner de l’estime auprès des dirigeants de clubs.

Mais il est clair que ces décisions prises à la “va vite“ viendront très certainement avec leur lot de défis et d’obstacles. Loin de nous, l’idée de vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, mais pour qui n’a pu gérer convenablement un championnat à 12 équipes, comment le pourrait-il avec 20 ?

Déjà qu’avec 12 équipes la tâche s’est avérée très compliquée pour Zambendé Théodore Sawadogo et son équipe, elle s’annonce donc presqu’une chimère, notamment du point de vue financier. Car, inutile de le rappeler, la D1, ça coûte énormément et toutes les 20 équipes (au cas où la mesure venait à être adoptée) auront-elles les moyens de la jouer ? Bien malin qui saura s’aventurer à esquisser une réponse ! En tous les cas, la majeure partie des Burkinabè voit en cette décision, un refus de la part de l’instance dirigeante du football burkinabè de s’assumer, de prendre ses responsabilités ! Osons, néanmoins, espérer que ce CCRF (Conseil consultatif sur les réformes footballistiques) permet de tirer le football national vers le haut !

Par Philippe Bouélé BATIONO