ENCADREMENT TECHNIQUE-ETALONS: Difficile de trouver la bonne formule
Deux nuls en deux sorties, c’est le bilan de Paul Put à la tête du Onze national. Un bilan qui, rappelons-le, est loin d’être catastrophique, contrairement à certaines bouderies et ce, d’autant que dans le groupe E, groupe des Etalons, rien n’est encore joué puisque toutes les équipes sont sur la même ligne, avec un point au compteur, après le nul également vierge entre le Niger et le Gabon, dimanche dernier. Un sursis, puisqu’il n’est point besoin d’être devin pour se rendre compte que le sélectionneur belge ne vit pas le parfait amour avec le public sportif burkinabè qui, du reste, avait fortement marqué son mécontentement à l’annonce du choix de l’ex-sélectionneur des Scorpions de Gambie comme nouveau sélectionneur des Etalons en remplacement de Paulo Duarte.
Le public sportif burkinabè, comme tous les autres d’Afrique et d’ailleurs, est exigeant, et même très exigeant. Et Put qui, faut-il la rappeler, n’a pas bénéficié d’une période de grâce, vient de manquer une nouvelle fois l’occasion d’entrer dans le cœur des Burkinabè, après le nul concédé face au Bénin, en amical le 26 mai dernier. Même si l’entraineur n’est pas le seul responsable de cette contre performance, les joueurs étant tout aussi comptables, il n’en demeure pas moins qu’il soit le plus exposé. C’est presque devenu “la“ règle dans le milieu !
En à peine trois mois de fonction, fallait-il s’attendre à un miracle de la part de Paul Put ? Difficile de trouver une réponse.
S’il y a une chose qui semble sauter à l’œil, c’est que l’ancien coach du Standard de Liège a du mal à imprimer sa marque à sa nouvelle équipe et cela se ressent clairement dans le jeu offert par celle-ci : la mayonnaise Put tarde à prendre, comme on dit.
Et le constat est là et clair : 2 points pris sur 6 possibles. Mieux, rien ou presque n’a encore changé –hormis le rappel et la titularisation d’Abdoulaye Soulama dans les cages- dans l’équipe héritée de son prédécesseur. C’est le même onze type, le même schéma et le même système tactiques.
En effet, là où le coach Put pèche encore (peut-être parce qu’il ne connait pas encore bien ses joueurs pour n’avoir pas passé assez de temps avec eux), c’est dans ses choix tactiques, ses
remplacements surtout !
Comme on dit souvent, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Donc, si une certaine potion n’a pas apporté les effets escomptés, il lui faudra bien la revoir, quitte à changer la majorité ou la totalité des ingrédients. En d’autres termes, il doit donner la
chance à d’autres joueurs de faire leurs preuves et surtout, il lui faut assumer le choix de ses hommes.
Ces détails peuvent être corrigés avec le temps, sauf que là, le temps joue contre les Etalons. Car, depuis le rendez-vous manqué de Ghana 2008, le Onze national a participé à deux CAN consécutives (2010 et 2012) si fait que cela est devenu presqu’une habitude. Une coutume, si bien que les objectifs ont changé : ce n’est plus de se qualifier pour la CAN, mais de passer le premier tour et surtout de décrocher la première qualification pour le Mondial !
Alors, Paul Put n’a plus le choix : il doit nécessairement produire des résultats et une victoire à Libreville, le week-end prochain, contre l’équipe désormais dirigée par son
prédécesseur, Paulo Duarte, serait parfaite. Car une défaite scellerait, peut-être, la fin des espoirs d’être du voyage de Brasilia.
Mais, en attendant, beaucoup reste encore à faire et à parfaire dans les secteurs offensif et défensif de l’équipe fanion qui donne jusque-là, très peu de satisfactions.
Par Philippe Bouélé BATIONO
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