COALITION DE SOUTIEN A BOUKARY KABORE DIT « LE LION »:Si d’ici le 1er avril les délestages continuent, elle appellera à faire comme au Sénégal…
Par MEL
Dans la soirée du 29 mars, la coalition soutenant Boukary Kaboré dit « le lion » à la dernière présidentielle de 2010, a donné un point de presse au Centre de presse Norbert Zongo. L’occasion faisant le larron, la situation nationale a été abordée en des termes directs et sans concession.
Selon Le Lion, le régime de Blaise ne récolte que ce qu'il a semé
Il est 16 h 20 lorsque Boukary Kaboré dit « le lion » fait son apparition entouré des principaux responsables de sa coalition. Ensemble, ils prennent place à la table dé séance. Premier à s’exprimer, Mamadou Kabré, l’ex- directeur de campagne du candidat. Egal à lui-même, il déroule avec le verbe, son discours introductif.
De celui-ci, l’on retiendra trois points essentiels : L’affaire Justin Zongo, la crise énergétique, et les reformes constitutionnelles. Relativement au premier, la ligne directrice est sans équivoque, comme en témoigne le contenu d’une déclaration distribuée aux journalistes.
A travers celle-ci, les précédents de Ouagadougou, Balpouré, Bogandé et Gaoua, pour conclure que « la vie humaine est banalisée ». Mieux, elle estime que « face à ces drames, le Président du Faso et son régime nous prennent pour des niais et nous servent que du mensonge ».
Elle exige donc le départ pur et simple de Blaise Compaoré, pris selon eux, à son propre piège ! Et que les responsables du Cdp qualifiés au passage par le lion de « gens qui ont trop mangé et qui ne voient plus clair », se le tiennent pour dit : la coalition affirme soutenir sans réserve les aspirations au changement manifestées dans le pays.
Pour ce faire, elle invite très explicitement les forces sociales à « crever l’abcès ». En somme selon eux, plus que les casses, il faut plutôt se pencher sur ce qui les a entraînées.
Blaise Compaoré ? « C’est un mélangeur, c’est mélangé chez lui ». Parole d’un lion à la crinière blanchie et qui dit comprendre parfaitement la colère de ses frères d’armes, pour avoir été sur le terrain.
Se basant sur son cas précis, notamment les difficultés liées à la reconstitution de sa carrière, il mettra en avant les brimades et les injustices supposées au sein de la grande muette, mais également au sein de l’administration burkinabè pour expliquer ce qu’il appelle un ras-le-bol général.
Concernant la crise énergétique qui continue de secouer le pays, les conférenciers n’y vont pas de main morte. Ils mettent en garde les autorités. Si d’ici le 1er avril, préviennent-ils, aucune solution n’est trouvée, alors il faudra disjoncter les principaux responsables du département de l’énergie. Sur le modèle sénégalais, les consommateurs Burkinabè seront invités à faire de la résistance. Voilà qui promet.
Enfin concernant les reformes constitutionnelles, la coalition a révélé avoir été approchée par le nouveau ministre chargé de la question. Ils affirment en tout cas, avoir tenu un langage de vérité face à leurs interlocuteurs.
A les entendre, le mode opératoire envisagé, à savoir une commission consultative de soixante (60) membres en lieu et place d’une instance souveraine ne serait pas la bonne approche. Surtout s’il s’agit selon eux, de couvrir une éventuelle modification de l’article 37. Ce contre quoi, ils s’opposeront tout aussi catégoriquement, on l’aura compris.
Sur les dossiers ivoiriens et libyens en revanche, la position est partagée. Si dans le premier cas, la coalition défend Laurent Gbagbo, dans le second cas, elle s’insurge contre l’ingérence occidentale dans une guerre dont elle perçoit mal les fondements.
La France principalement, en a pris pour son grade. Elle est priée de s’occuper de ses oignons, en particulier du problème corse. Idem pour l’ensemble des nations occidentales en proie à des conflits internes sur fond de revendications territoriales, et qui pourtant sont si promptes à faire le feu ailleurs.
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