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BANCE A PROPOS DE LA RUMEUR SUR SA SORTIE: « C’était pour déstabiliser le groupe avant le match contre la Côte d’Ivoire »

Après les rumeurs sur sa sortie nocturne en compagnie de belles de nuit, la veille d’un match décisif pour la qualification au second tour de la CAN 2012, contre la Côte d’Ivoire, nous avons rencontré l’attaquant de Samsunsport (D1 Turquie) et des Etalons, Aristide Bancé, dans la soirée du mardi 31 janvier 2012, à l’hôtel Sofitel de Sipopo (Guinée équatoriale) où les Etalons avaient établis leur base. Outre cela, Aristide Bancé s‘ouvre sur divers sujets dont la participation du Burkina à la CAN 2012, ses relations avec Paulo Duarte, ses ambitions personnelles… lisez plutôt !

 

Aristide Bancé a été transféré l’année dernière au club turc de Samsunsport en Turquie. Comment les choses se passent dans ton club ?

Les choses se passent bien là-bas. Je suis très content de jouer dans le championnat turc, parce que ce championnat est un peu plus élevé que le championnat qatari. J’ai pris plus de volume là-bas. Physiquement, je suis au point et je suis titulaire dans mon club. Mon objectif, c’est de revenir progressivement en Europe. Et j’ai même des propositions en Allemagne, mais j’attends de finir cette saison avant de savoir où je vais jouer la saison 2012.

 

Pendant que tu étais au Qatar, on t’a annoncé en Allemagne, en Angleterre, mais finalement tu optes pour la Turquie…

J’avais une proposition de Fulham, mais je ne me sentais pas bien et je n’étais pas bien physiquement pour répondre à cette offre. Et je n’avais pas confiance, parce que quitter le championnat qatari et aller directement jouer en Angleterre, pour moi c’était difficile. Samsunsport n’est pas une grande équipe en Turquie. C’est donc une transition pour moi, pour me mettre un peu en jambe. Je sens que je commence à retrouver mon niveau. Et je suis sûr que la saison 2012, si Dieu le veut, je ferai un nouveau transfert.

 

Quelles sont les ambitions que tu as avec ton club ?

C’est une petite équipe qui vient de monter. Le club cherche à se maintenir et c’est un peu difficile. Mon objectif, c’est de marquer beaucoup de buts pour être mieux vu et essayer de revenir à mon meilleur niveau.

 

Quel est ton meilleur souvenir avec les Etalons ?

C’est dommage, mais je n’ai jamais eu la chance d’être utilisé comme il le faut.

 

Mais, tu marques tout de même un but en phase aller des éliminatoires de la CAN 2010, face à la Côte d’Ivoire à Ouagadougou…

En tant qu’attaquant de pointe, oui. Ce jour-là, je suis rentré, j’avais confiance, car je jouais en Allemagne. Mais m’utiliser comme ailier gauche ou ailier droit, c’est quelque chose de très difficile et je ne peux pas dire non.

 

Mais justement, lors du premier entraînement des Etalons, tu avais été utilisé en tant qu’ailier droit. Tu avais alors dit que tu jouerais au poste où le coach te mettrait. Ne penses-tu pas que si tu lui avais expliqué cela, les choses auraient changé?

Franchement, cela allait être difficile parce que c’est lui l’entraîneur et personne ne peut prendre de décision à sa place. S’il dit qu’il me préfère à gauche ou à droite, je suis obligé. Parce que tout le monde a vu qu’à la CAN 2010, j’ai eu des problèmes avec le coach. Donc, je ne veux plus avoir des problèmes avec lui, ni avec quelqu’un d’autre. Donc là où on me dit de jouer, je suis obligé de jouer. Même si on me dit d’être gardien de but, je ne peux pas dire non.  Je suis là et je regarde.

Aristide Bancé, attaquant des Etalons et de Samsunsport

 

A quel poste préfères-tu alors être utilisé ?

Si on me met à ma place, en tant qu’attaquant de pointe, il n’y a pas de problème. Mais, je ne dis pas de me mettre forcément titulaire. Mais mon poste, c’est attaquant de pointe. Si je marque des buts en première division en Allemagne, ce n’est pas à l’équipe nationale que je ne peux pas. Mais, c’est que je n’ai pas encore assez confiance en moi en équipe nationale. Or un joueur, lorsqu’il a la confiance, il peut tout faire. Je ne suis pas le seul, nous avons beaucoup de bons joueurs. Il suffit d’avoir un peu de confiance et on pourra faire la différence.

 

Ton plus mauvais souvenir ?

C’est ce que je vis maintenant à cette CAN avec trois matches et trois défaites. En plus, c’était ma première CAN.

 

Justement, quel bilan fais-tu de la participation du Burkina à cette 28e Coupe d’Afrique des nations ?

La CAN a été très décevante : trois matches, trois défaites. Moi, j’appelle cela une CAN ratée. C’est franchement dommage. J’aurais voulu être utilisé en tant qu’attaquant de pointe. C’est dommage ! Mais, c’est l’entraineur lui seul qui sait ce qu’il fait, c’est lui seul qui sait pourquoi il a voulu me faire changer de poste. Mais c’est le football, on n’a pas le droit de se décourager, car la vie continue, le football continue. Nous avons encore des matches, des éliminatoires qui doivent commencer bientôt. Pour moi, on doit essayer d’oublier cela et repartir sur de nouvelles bases.

 

En parlant de repartir sur de nouvelles bases. Qu’en est-il de ta sortie en boîte la veille du match contre la Côte d’Ivoire ? Il a même été dit que tu avais proposé plus d’un million à une fille…

Franchement, c’est quelque chose qui ne m’étonne pas du tout. Cela ne m’étonne pas qu’on écrive de telles choses sur moi. Dès que j’ai vu que notre hôtel était rempli d’Ivoiriens et surtout de journalistes ivoiriens, je savais qu’il y aurait quelque chose. Et je suis un peu déçu qu’on écrive quelque chose qui n’est pas vraie.

 

Qu’est ce que tu as alors fait ?

Rien du tout. Je me suis comporté en tant qu’un professionnel. Nous sommes venus jouer une CAN, nous étions tous ensemble et nous étions même deux par chambre, et je partageais ma chambre avec Issiaka Ouédraogo. Nous sommes restés tranquilles, il n’y a pas eu de problèmes. Mais la personne qui a dit qu’elle m’a vu avec une femme, qu’elle me dise où elle m’a vu. Et le journaliste en question, celui qui a écrit, je l’ai appelé en personne pour lui demander pourquoi il a fait cela et s’il avait des preuves. Il m’a répondu non. Il m’a dit qu’ils étaient là et que quelqu’un l’a appelé pour lui dire qu’il y a une fille qui lui a dit que moi je lui ai proposé 1 million 500 mille francs CFA pour coucher avec elle. Mais, c’est trop facile. Si moi je me lève aujourd’hui et que j’appelle un journaliste ivoirien pour leur dire que Didier Drogba est en train de frapper quelqu’un, est-ce que le journaliste ivoirien va écrire directement ? Il ne va pas écrire.

« Je suis sérieusement déçu et le groupe est avec moi,

car eux-mêmes savent que ce n’est pas vrai. »

 

Franchement, c’était pour déstabiliser le groupe avant le match contre la Côte d’Ivoire, pour que les gens en parlent. Franchement, je suis sérieusement déçu. Le groupe est avec moi, car eux-mêmes savent que ce n’est pas vrai. Ils m’ont même tous remonté le moral. Ils m’ont dit que ce sont des choses qui arrivent, de me calmer et de savoir à qui parler. C’est tout, sinon il n’y a rien.

 

Interview réalisée à Malabo par Philippe Bouélé BATIONO



07/02/2012
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