TRAQUE AUX DEPUTES SOMALIENS PAR LES SHEBABS: Vite une 2nd opération « Restore hope »
On savait que ce pays est le plus insécurisé en Afrique où l’autorité est quasiment inexistante. Un pays, rappelons-le, qui, depuis 1991, est plongé dans un chaos.
Un chaos occasionné par des opérations des groupes armées face auxquels l’autorité centrale est impuissante, allant jusqu’à concéder une partie de la capitale à ces derniers.
De 1991 à nos jours, disons-le tout net, aucune autorité, aucun président n’a pu véritablement donner l’espoir au peuple somalien. Un peuple tenaillé par les affres de la guerre, de la famine et des maladies. Autant de malheur qui a disséminé le peuple somalien. Face à cette situation affligeante, des populations, majoritairement affamées, n’ont eu autre choix que de migrer vers d’autres horizons en attendant que le pays ne retrouve la paix. Que nenni !
Car, il semble que l’ épisode de la violence et de la souffrance du peuple est loin de son épilogue. Les groupes armés n’ayant pas dit leur mot. En effet, après avoir apeuré l’armée somalienne, fragilisé l’autorité centrale, ce sont les députés qui constituent désormais la prochaine cible des factions armées. Et c’est le député Mustafa Haji Mohamed, qui ouvre le bal des assassinats. A la sortie d'une mosquée de Mogadiscio, le 22 septembre dernier, Mustafa Haji Mohamed a été froidement assassiné. Et aux Shebabs de se signaler : « Nous allons tuer un par un les députés somaliens, qui sont des mécréants et complices de l'occupation de notre pays par des forces étrangères ». Et ils renchérissent : « Les 274 autres sont sur la liste d'attente pour mourir s'ils n'abandonnent pas leur siège à l'Assemblée, mise en place en infraction de la loi islamique ».
Des déclarations qui sonnent lourdement dans les oreilles des députés, désormais devenus des wanted pour les Shebabs. C’est dire donc que dorénavant, nos honorables somaliens doivent mener une vie en cachette au risque de faire exterminer par ces fous d’Allah qui ne comprennent que l’argument de la barbarie.
Autant dire qu’il ne fait pas bon d’être député en Somalie au moment même où sous d’autres cieux comme au Burkina Faso, des gens font des pieds et des mains pour devenir et rester des honorables.
Pour revenir donc à nos Shebabs qui entendent « finir » avec les députés, il faut tout simplement dire que c’est reparti pour un regain d’activités chez les Shebabs dans la capitale somalienne. Alors que depuis août 2011, ils avaient été chassés de Mogadiscio. D’ailleurs, ils avaient perdu un à un la quasi-totalité de leurs bastions, même s’ils contrôlent encore de vastes zones du Sud et du Centre du pays.
Les voilà donc de retour au cœur de la capitale où ils mènent avec une facilité déconcertante leurs ignobles opérations de déstabilisation de l’Etat qui, aussi ne tiennent que par le nom. Puisqu’avant l’assassinat du malheureux député, c’est le nouveau président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, qui avait été victime, 48 heures après son élection, d’un attentat revendiqué par les Shebabs.
Des faits, somme toute, qui révèlent malheureusement le retour des opérations de la guérilla qui vont davantage plonger les populations dans une désolation totale.
Une situation qui a toujours échappé au contrôle des autorités de Mogadiscio, obligées de faire recours à des forces extérieures, notamment de l’Union africaine. Et c’est pour s’opposer à la présence de ces forces que les Shebabs traitent le gouvernement de tous les noms d’oiseaux, allant jusqu’à mettre au point un plan d’extermination des élus de l’Assemblée nationale.
Cette nouvelle trouvaille des Shebabs doit alors alerter la communauté internationale afin qu’elle établisse véritablement un plan d’attaque pour libérer le pays des mains de ces groupes islamistes, très proche d’Al Qaeda. Car, les laisser se livrer à leurs activités suppose donner caution à la nébuleuse. Supposons un instant que toute la Somalie soit sous contrôle des Shebabs, ce sera l’avènement d’un Etat Al Qaeda. A tout prix, il faut diligenter une force pour définitivement libérer le pays des mains des bandes armées.
Mais, avant l’arrivée de cette force, il faut vite une seconde opération « Restore hope »1 pour sauver les pauvres députés somaliens.
- Restore hope : sauver l’espoir, nom de l’opération des casques bleus en Somalie en 1993.
Le Quotidien
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