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Le vendredi  8 août 2012, de nombreux jeunes de Tougan et des villages de la province du Sourou se sont réunis dans la salle du CELPAC pour protester contre le choix du bureau politique provincial du Congrès pour la démocratie et le progrès  (CDP) porté sur l’honorable député Saran Séré /Sérémé comme leur  candidat aux législatives de 2 décembre 2012. Pour eux, après deux mandats électifs, elle n’aurait rien fait pour la province du Sourou et un éventuel mandat serait de trop.

Le parti majoritaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a institué des primaires dans chaque province pour désigner les candidats aux prochaines législatives. Dans la province du Sourou, le bureau politique du parti a renouvelé sa confiance à Saran Séré/Sérémé comme un représentant  pour les élections législatives de 2 décembre 2012. Mais, ce choix ne satisfait pas un certain nombre de militants qui s’insurgent contre cette situation et voudraient lancer  un signal fort aux responsables du parti à travers  une assemblée générale de protestation. Pour les organisateurs, notamment Emile Koussoubé et Hamidou Zerbo se réclamant militants actifs du CDP et citoyens  défendant les intérêts du Sourou,  « cette assemblée générale de protestation a pour objet de permettre à la population d’être bien représentée à l’Assemblée nationale, d’inviter les militants CDP à observer les principes démocratiques à la base, de revaloriser et réhabiliter le CDP dans son rôle et dans sa vision de développement ».  Aussi,  pour la remise en cause de l’honorable députées, plusieurs griefs à lui reprochés ont été énumérés et lus devant les militants qui scandaient des messages hostiles à l’intéressé. Selon eux,  « elle ne répond plus aux aspirations de la population ». Parmi ces griefs, on a  « l’imposition des conseillers municipaux dans les secteurs, le manque de culture de rendre compte à la base,  la non tenue des promesses faites par le parti au cours des plusieurs campagnes, etc. ».  A la suite des organisateurs de la manifestation, la parole a été donnée à l’assistance et  tous les intervenants ont manifesté leur détermination à ne pas accepter la députée comme leur représentante du parti. Selon plusieurs intervenants, il ne faut pas que le parti lui accorde un troisième mandat. « Après 10 ans, si elle n’a rien fait pour le Sourou, nous, nous pensons qu’elle ne pourra plus. Un troisième mandat sera un mandat de trop »,  a souligné   Bananzaro Olivier.

A la question de la confiance du bureau provincial accordée à l’honorable députée, les protestataires disent que les membres sont à la solde de celle-ci. A la fin des échanges, les militants ont fait un mouvement d’ensemble sur une artère de la ville en scandant des slogans hostiles à l’honorable députée avec une banderole et des pancartes dont le contenu étaient tous évocateurs de leur refus à cautionner les résultats de la liste  des primaires CDP dans le Sourou avec l’honorable députée en tête de liste. « C’est un ultimatum qui est lancé à l’endroit des responsables du parti. Si en 72 heures, il n y a pas de réactions, il y aura des mots d’ordre : Il   n’y a aura pas de vote au Sourou », a averti Emile Koussoubé.