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RAPPORT DE L’ASCE SUR LA CORRUPTION ET LES MALVERSATIONS FINANCIERES: Joseph Paré en fait les frais

Lors de sa visite à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), le jeudi 13 septembre 2012, le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao avait annoncé : « Je voudrais réaffirmer ma détermination et mon engagement à traquer les délinquants, les fossoyeurs de notre économie jusqu’à leur dernier retranchement. Je vous assure que les auteurs de malversations seront traduits en justice et punis conformément à la loi dans toute sa rigueur ».

Très peu sont les Burkinabè qui aurait parié ne serait-ce qu’un sou sur une éventuelle application de cette déclaration pour le moins spectaculaire à laquelle les ont habitué la horde de PM qui se sont jusque-là succédé.

Contre toute attente, le locataire du Palais de Koulouba vient de prouver qu’il entendait bien se démarquer de ses prédécesseurs qui ont toujours eu tendance à accorder plus d’importance aux paroles plutôt qu’aux actes. Et le premier  “bélier“ à faire les frais de la “méthode“ BLAT n’est rien d’autre que le futur ex- ambassadeur du Burkina Faso en France, Pr Joseph Paré.

En effet, l’ex-ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, cité dans le dernier rapport de l’ASCE, dans une affaire de malversation financière de plus de 200 millions de F CFA aurait été poussé à la démission sous la pression de la hiérarchie, selon nos confrères de Fasozine.

Pouvait-il en être autrement, d’autant plus que le président du Faso séjourne actuellement dans la capitale française où il doit rencontrer François Hollande avec qui il parlera coopération bilatérale, notamment ? Dans une telle situation, maintenir une personne trempée dans une histoire de malversations financières ne s’apparenterait-il pas à du suicide ? On imagine bien ce que Blaise Compaoré a dû dire à son ministre des Affaires étrangères : « Je ne veux pas voir ce type à mon arrivée là-bas !“ 

Autant donc dire que les menaces de Luc Adolphe Tiao ne sont pas restées lettres mortes. Le Premier ministre a décidé de mettre de côté les beaux discours et de passer à l’acte.

A qui le prochain tour ?

 



21/09/2012
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