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Le jeudi 27 septembre 2012, une bouteille de gaz butane a explosé dans un entrepôt  de redistribution et a semé une grosse panique à Bilbalogo, secteur 1 de Ouagadougou. La bouteille en flamme a fait un trou dans le toit d’une maisonnette qui servait de magasin pour terminer son vol dans une cour voisine.

Sur la rue Moro-Naba, au quartier Bilbalogo, secteur 1 de Ouagadougou, il y a un entrepôt de redistribution  de gaz butane et de vente de carbure et autres produits de soudure. Dans cette entreprise, une bouteille de gaz a explosé le jeudi 27 septembre 2012. L’explosion aura été forte de telle sorte que la bouteille a fait un trou dans le toit du local qui servait de magasin. Ayant été alertés, nous nous sommes rendus sur les lieux. A notre arrivée vers 11h10mn, la police municipale était déjà sur les lieux. Nous l’approchons pour comprendre, elle nous informe rapidement qu’elle s’y était rendue pour la sécurité afin d’éviter d’éventuels affrontements. Mais, elle ajoute que la police scientifique a été alertée également et qu’elle ne tarderait pas à venir. Alors, nous rentrons dans l’entreprise. Après présentation, notre premier interlocuteur nous conduit directement chez le patron. Un certain Mamoudou Ouédraogo, un homme d’un peu moins de la quarantaine. Ce dernier nous dit sans tourner : « Ce n’est qu’un incident. Il n’y a pas eu de perte en vie humaine, ni de dégâts matériels. J’ai déjà réglé ça avec les voisins. Donc, je ne veux pas que la presse s’en mêle. Je sais ceux qui vous ont appelés. Ce sont des gens qui sont jaloux de moi ». Puis, il nous demande de ranger nos appareils. Ce que nous avons fait avant de lui demander les raisons de l’explosion. Mais, notre ‘’patron’’ bourdonna au lieu de s’exprimer. La confiance était déjà rompue. A la sortie du bureau de Mamoudou Ouédraogo, nous remarquons la présence d’une équipe de la ligue des consommateurs. « L’Etat doit veiller à trouver un terrain dans la zone industrielle pour ces opérateurs. L’entreprise est très mal installée dans ces locaux. Elle est parmi des habitations. Si l’incident était plus que ça, c’est le quartier qui serait touché. Imaginez un instant si c’était la nuit », a laissé entendre Abdoulaye Mossé, vice-président de la ligue des consommateurs.

C’est dans cette maison que la bouteille a terminé son vol

« Ils supposent que l’incident est survenu suite à l’utilisation de mégot de cigarette. De telles industries devaient être à l’abri des flammes. Pour une sécurité fiable, il faut un terrain isolé, pas en zone habitable avec des kiosques et des ateliers de soudure aux alentours », nous a-t-il expliqué. Jean Christophe Compaoré est le voisin immédiat de l’entreprise où l’explosion a eu lieu. « Nous étions tranquillement chez nous quand nous avons entendu une forte explosion. Nous avions pensé que c’était à Goughin. C’est quand j’ai vu le ‘’missile’’ survoler ma cour que j’ai compris que c’était chez nous. Je suis entre l’entreprise et le voisin chez qui le ‘’missile’’ a terminé son vol », commente-t-il. « Une telle entreprise ne peut pas s’installer parmi les habitations. Les gens ne respectent pas la règlementation et ne me demandez pas pourquoi nous ne l’avons pas dénoncé plutôt. Dans tous les cas, je me demande comment  l’entreprise a pu avoir une autorisation », continue Christophe Compaoré. Nous allons au point de chute de la bouteille. Là, nous remarquons qu’elle a fait un trou dans le mur d’une maison et l’explication est la même que la précédente.

Par N.O