Actu-infos

Un gala international de boxe professionnelle a été organisé, vendredi 16 décembre 2011, à la Maison du peuple, à Ouagadougou, par le promoteur Esaïe Kabré. Ce gala était placé sous la présidence du ministre des sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, et le parrainage du président d’honneur de la Fédération burkinabè de boxe, Adama Fofana. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les boxeurs burkinabè se sont, dans l’ensemble, bien comportés. En témoigne le bilan qui fait état de 4 victoires en 4 combats dont 2 par K.O., 1 par arrêt de l’arbitre et 1 aux points. Dans le combat phare de la soirée, à savoir celui qui a mis aux prises l’actuel champion d’Afrique UBA, Alexis Kaboré, dit “Yoyo“ au ghanéen John Oblitey Commey, a vu la victoire au point du porte-flambeau de la boxe burkinabè. Pourtant, la victoire n’était pas aussi évidente. Car, même si “Yoyo“ a dominé les deux premiers rounds, il n’a jamais été à l’abri d’un retour de son adversaire, lequel jouera son va-tout dans les deux dernières (7e et 8e) reprises. Mais à l’arrivée, c’est le très prudent et rusé champion d’Afrique qui remportera le gain du match. Pluie de K.O. Avant l’opposition “Yoyo“# Oblitey Commey, 3 combats internationaux ont été disputés par des boxeurs burkinabè. Ces derniers, a fait parler la foudre, à l’image d’Apollinaire Bassolé, chez les néo-professionnels, qui n’a pas mis plus de 4 minutes pour signer le premier K.O. de la soirée sur le Nigérian Mohamed Mongoli. Chez les professionnels, Jules Kaboré, dit “Le Venin“, opposé à un autre Nigérian, Nathanaël Adjai, a fait une véritable démonstration de force montrant la différence de niveau entre son adversaire et lui. Ne pouvant plus tenir, l’arbitre a été forcé d’arrêter le combat pour protéger le boxeur nigérian. De son côté, le “Bombardier“, Sou Toké Patrice, a dû s’armer de patience et attendre la 5e reprise pour vaincre la ténacité du Ghanéen Topson Kotey, qui, bien que s’étant retrouvé sur le tapis à 2 reprises, s’était juré de ne pas y rester. Mais, il a dû se rendre à l’évidence et à céder à l’appel de plus en plus pressant du tapis sur un crochet du droit du “Bombardier“. Belle soirée, a reconnu le promoteur du gala de boxe professionnelle, Esaïe Kabré. Il s’est dit content de voir que les « gens sont venus découvrir la condition physique des boxeurs qui ont offert des K.O. ». Dans la catégorie de “Yoyo“ (Super Coq, ndlr) les K.O. sont difficiles, a-t-il poursuivi. Esaïe Kabré dira qu’il faut lancer les jeunes, et ne, surtout, pas attendre que les vieux décrochent avant de le faire. Néanmoins, il a confié qu’il a eu des difficultés à boucler le budget du gala. « Nous avons des initiatives, mais fautes de sponsors, il est difficile d’organiser des combats », a-t-il confessé. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux autorités, aux sponsors et aux bonnes volontés afin de mieux organiser les prochains galas. Le ministre des Sports et des Loisirs a été représenté à ce gala par son secrétaire général, Sory Ouattara. Apollinaire Bassolé, la relève de la boxe burkinabè Pour l’un de ses tous premiers combats en tant que néo-professionnel, Apollinaire Bassolé aura forcé la reconnaissance et l’admiration aussi bien du public de profanes que des observateurs avertis. Opposé au Nigérian, Mohamed Mongoli, il aura ébloui le beau monde de la Maison du peuple par ses mouvements et sa puissance pour expédier ce dernier au tapis, dès la 23e seconde de la 2e reprise. Un combat qui présage une belle carrière à la future star de la boxe burkinabè, de l’avis des exégètes. Mais, à condition qu’il soit suivi et encadré. PBB Par Philippe Bouélé BATIONO