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Pour sa première sur le banc du Onze national, l’entraîneur belge des Etalons, Paul Put, a concédé le match nul 2-2, à domicile face aux Ecureuils du Bénin.  Un résultat acceptable, serait-on tenté de déclarer surtout que l’entraîneur national était privé de bon nombre de ses joueurs clefs : Jonathan
Pitroïpa, Alain Sibiri Traoré, Moumouni Dagano, pour ne citer que ceux-là.

Alors qu’en face, Manuel Amoros avait effectué le déplacement du stade du 4-Août avec un groupe au grand complet et dans lequel on comptait le milieu de Sunderland, Stéphane Sességnon
et Razak Omotoyossi, notamment. Avec un effectif aussi réduit, fallait-il s’attendre à un miracle ? Non, assurément ! Cependant, comment comprendre que pour un match aussi important pour la mise au point d’une stratégie efficace en vue du match contre les Diables rouges du Congo  le 2 juin prochain, à Ouagadougou –même s’il ne s’agit que d’un match amical-,  certains joueurs ont trainé les pas.
Pourtant, ces derniers ont bel et bien reçu une convocation !

Même si pour se défendre Paul Put avance comme raison le fait que le match n’ait pas été programmé à une date FIFA, il n’est point besoin d’être devin pour se rendre compte qu’il y a comme une sorte de bouderie de la part de certains de nos pros.

A leur actuelle, tous les championnats européens (ou presque) sont à leur terme et la majeur partie des joueurs en vacances. Alors, comment comprendre qu’un coach puisse expressément empêcher
l’un de ses joueurs de participer à un regroupement national sous prétexte qu’il ne s’agit pas d’une date FIFA, sans la complicité de ce dernier ?

Admettons ! Dans ce cas, il est légitime de se demander pourquoi alors des joueurs comme Charles Kaboré ou autre Razack Traoré aient pu se libérer ? A moins, bien sûr, que ces derniers ne soient moins professionnels ou moins importants pour leurs clubs!

Cette situation semble assez inquiétante dans la mesure où se profile à l’horizon (dans moins d’une semaine) un match crucial avant lequel Paul Put doit, et le verbe est bien choisi, amener ses poulains à épouser sa philosophie et à s’habituer à son système de
jeu. Une mission qui, même s’il elle n’est pas impossible, ressemble plutôt à un casse-tête chinois, d’emblée. Une autre chose qui inquiète, c’est le secteur défensif qui aura énormément peiné face aux assauts béninois. Une équation qui semble déjà bien difficile à résoudre, d’autant que Put ne dispose
pas de beaucoup de solutions dans ce secteur, avec les blessures de Tall et de Bakary Koné. A ce niveau, on comprend assez mal pourquoi le sélectionneur des Etalons n’a pas alors fait appel à
d’autres défenseurs centraux pour pallier ce manque, notamment dans le championnat national ou l’on dénombre pas mal de joueurs à ce poste !

Devant, même si les attaquants n’ont pas été muets, force a été cependant de constater que de nombreuses occasions de but ont été gâchées, soit par précipitation, soit par manque de confiance ou de pratique, compétitions s’entend! Mais contrairement à la défense, Put aura plus d’option, avec l’arrivée des retardataires notamment, pour pallier certains dysfonctionnement dans le secteur offensif.

A moins de cinq jours du combat et avec des joueurs qui arriveront à compte gouttes, osons croire que Paul Put et son adjoint Sidi Napon trouveront la formule magique, aussi bien à l’arrière qu’à l’avant, pour dompter et angéliser les Diables rouges. Car, ce serait une lapalissade que de dire que dans ces éliminatoires, les points coûteront énormément chers !

PBB