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A seulement quelques
jours début de la Coupe d’Afrique des nations qui se disputera du 21 janvier au
12 février 2012 au Gabon et en guinée équatoriale alors que les Etalons s’apprêtent à quitter leur bases
du Centre d’excellence de la CAF, situé à Mbankomo, à une trentaine de
kilomètres de Yaoundé, au Cameroun pour rejoindre Malabo (Guinée équatoriale,
nous avons rencontré le président de la commission médicale de la Fédération
burkinabè de football (FBF) et le médecin de l’équipe nationale depuis janvier
2008, Dr Salifou Gandema qui nous fait le point des blessures au sein du groupe
des Etalons.

Le Quotidien :
Pouvez-vous nous faire le point à l’instant t du nombre de blessés à
l’infirmerie ?

Docteur
Salifou Gandéma : « Actuellement
au niveau de l’équipe, nous n’avons pas de grands blessés. L’infirmerie est
totalement vide. Le football est un sport de contacts, et qui dit sport de
contacts dit des contusions, de petits bobos. Si nous faisons le point
actuellement depuis que nous sommes là (au Centre d’entraînement de la CAF, au
Cameroun, ndlr), il y a Wilfried Balima qui a ressenti des douleurs au niveau
de la cuisse gauche lors d’un démarrage. Nous avons également eu le joueur
Djakaridja Koné qui a eu une petite contusion au niveau des … jambiers. Au cours
du match amical contre le Cameroun, Paul Koulibaly a  eu choc au niveau de la face interne du genou
gauche, Daouda Diakité a également eu un choc au niveau de la cheville gauche.
En dehors de cela, nous n’avons pas de grosses lésions à déplorer. Pour tous
les joueurs que je viens de citer, nous avons assuré leur prise en charge et
tout se passe bien.

Nous avons également
eu Jonathan Pitroïpa qui a dû quitter la rencontre contre le Cameroun parce
qu’il a ressenti une douleur au niveau de la racine de la cuisse gauche. Nous
avons essayé d’assurer sa prise en charge, mais hier (samedi 14 janvier 2012)
les joueurs avaient un quartier libre donc c’est cet après-midi que nous allons
faire le point avec lui.

Salifou Gandema, président de la commission médicale de la
Fédération burkinabè de football (FBF)

Vous avez cité
plusieurs joueurs qui ont de petits bobos, notamment Alain Traoré, Wilfried
Balima. Pouvez-vous nous dire combien de temps ces joueurs mettront pour se
rétablir ?

Quand se sont de
petites contusions, d’autant qu’on a pu profiter de la petite période morte
après le match contre le Cameroun, nous avons pu solliciter les joueurs à,
travers des séances de décrassage. Après les matches, nous les prenons pour les
massages et la prise en charge physique avec les kinésithérapeutes. Je pense
que dès lundi (ndlr, 16 janvier 2012) ces joueurs seront opérationnels. En
dehors de Pitroïpa que nous devons examiner pour refaire le point physique avec
lui.

Pitroïpa est un
élément très important de l’équipe national. Ne faut-il pas craindre que sa
blessure ne soit plus grave que cela en a l’air ?

Je peux vous dire tout
le sérieux que nous avons pris pour la blessure de ce joueur. Hier, nous avons
fait ce qu’on appelle le bilan pré compétition avec la réalisation
l’échographie cardiaque, de l’électrocardiogramme, tout le bilan sanguin et le
bilan orthopédique. Dès le moindre doute chez lui, nous avons poussé l’examen
jusqu’à la radiographie du bassin et des deux hanches. Il n’y a pas de lésion
osseuse. Nous avons pris le temps de prendre l’avis de médecins compétents dans
le domaine et il n’y a v raiment pas de lésion actuellement. Mais, temps qu’un
joueur se plaint d’une douleur, nous sommes obligés de la gérer le plus
sérieusement possible pour ne pas aggraver ces lésions, si jamais il y avait
une lésion en dessous qui pouvait passer inaperçue. Donc pour nous, il n’y a
pas d’inquiétudes, sauf si jamais il y a des coups qui reviennent ça on y peut
rien. Mais pour le moment, il n’y a rien d’alarmant pour nous.

Ne peut-on pas dire
combien de temps d’indisponibilité Pitroïpa…

Non ! Chez
Pitroïpa ce n’est pas une histoire d’indisponibilité. La preuve, vous l’avez vu
jouer le match contre le Cameroun. On ne prend pas de risques avec un joueur.
C’est pourquoi dès qu’il a dit qu’il avait mal, nous l’avons fait sortir et mis
au repos. Cet après-midi, nous ferons le point avec lui et nous vous dirons ce
qu’il y a.

Quel est votre rôle au
sein de l’équipe ?

Mon rôle au sein de
l’encadrement technique, est de veiller sur la santé des joueurs, mener la des
actions de prévention sur le plan de la santé. C’est-à-dire éviter que la
maladie ne s’installe. Ensuite, lorsque la maladie est là, nous devons assurer
la prise en charge de la maladie pour pouvoir 
éviter que les complications ne s’installent. Au-delà de la prise en
charge, nous avons un autre rôle qui est celui de veiller sur l’alimentation
des joueurs, une bonne hydratation et la composition des menus pour permettre
de développer toute leur puissance physique sans prendre de kilos superflus
parce que l’alimentation est mal gérée.

C’est donc dire que
votre rôle est très important au sein de l’encadrement technique…

Important, moi je ne
saurai le dire. Nous avons un rôle à jouer et nous essayons de le jouer le
mieux possible pour que nous puissions présenter à la CAN une équipe digne de
ce nom. Une équipe qui ne comporte pas de joueurs handicapés par leur état
physique. Donc notre rôle est d’éviter que des joueurs n’arrivent à al CAN avec
des blessures ou des situations mal gérées.

Notre équipe médicale
est composée de 3 personnes dont deux kinésithérapeutes et un médecin.

Entretien réalisé par
Philippe Bouélé BATIONO (envoyé spécial à Yaoundé)