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2011, une année pleine, sportivement parlant, s’apprête déjà à tirer sa révérence, non sans regrets pour nombre de  Burkinabè. En effet, elle aura été, sans conteste, l’une des rares années à avoir donné autant de satisfactions et de fierté au peuple burkinabè dans son ensemble et ce, à juste titre. Mais,2011 aégalement été émaillée par des déceptions. Quoi de plus normal donc pour marquer un arrêt sur les événements les plus marquants de l’année.

Changement à la tête du département des Sports

L’un des faits marquants de l’année 2011 est l’arrivée à la tête du ministère des Sports et des Loisirs, du Colonel Yacouba Ouédraogo anciennement à la tête de l’Office de liaison de l’Afrique de l’Ouest (OLAO). L’arrivée aux commandes de ce grand amoureux du sport (il a été un joueur de  handball notamment) a insufflé une nouvelle dynamique dans ce département en offrant notamment la possibilités autres sports jusque-là dans l’ombre du football de se faire entendre, les sports de main notamment. Sur tous les fronts à la fois, celui que l’on surnomme Yac entend donner, à travers les différentes réformes engagées, les mêmes chances à tous les sports et loisirs.

Super coupe AJSB

L’Association des journalistes sportifs de l’année (AJSB) a, comme à l’accoutumée, sacrifié à la tradition en organisant les deux activités phares, à savoir la nuit des champions (le 29 novembre 2011, dans les jardins de la télévision nationale) qui a encore primé les meilleurs sportifs de l’année et la super coupe qui a mis aux prises le 10 décembre 2011 aun stade municipal, l’ASFA Yennenga et l’EFO avec la victoire aux tirs au buts de la seconde.

Le football au top de sa forme, mais…

Le sacre des Etalons cadets au Rwanda demeure l’une des plus grandes satisfactions

L’année2011 aété l’année des sportifs burkinabè qui ont collectionné les lauriers.

Le plus marquant aura été le sacre des bébés étalons en janvier dernier à la CANrwandaise. Comment ne pas revenir sur cette effervescence qui s’en est suivi ? Le football, quoi qu’on dise, a apporté cette année beaucoup de joie. Notamment le parcours sans faute des Etalons seniors dans les éliminatoires de la CANGabon/Guinée équatoriale 2012. Mais aussi les transferts de Bakary Koné et de Jonathan Pitroïpa dans l’élite française et leurs bonnes prestations qui leur ont valu, avec Alain Traoré,  de faire le tour des médias français. Toutefois, ces résultats probants ont été quelque peu ternis par la situation du championnat national de première et de 2^e division. En effet, on ne peut passer sous silence le cafouillage qu’il y a eu au sein de la FBF et de la Ligue nationale de football dans le traitement des litiges entre clubs de 1^re et de 2^e division. Les cas ASFA/EFO, RCK/ASFB, EFO/RCK, Etoile africaine de Ziniaré sont révélateurs. A côté de cela, il y a la piètre prestation des champions d’Afrique, c'est-à-dire les Etalons cadets en football, au Mondial mexicain avec 0 but inscrit.   Que dire de l’affaire Zengué ? Ce feuilleton qui a fait couler tant d’encre et de salive et suscité les supputations des plus folles a rythmé la vie quotidienne des Burkinabè et animé toutes leurs conversations. Cette affaire connaîtra son dénouement définitif entre le 4 et le 10 janvier prochain.

Le retour en force du cyclisme

A côté du football, le cyclisme a aussi fait sa part du travail. Après un peu plus de 5 ans de disette, les cyclistes burkinabè, à travers le jeune Hamidou Bangba Zidwemba, ont redoré le blason du pays des Hommes intègres et redonné le sourire à ses habitants en leur offrant le tant convoité maillot jaune de l’édition 2011 du Tour cycliste international du Faso. Avant cet exploit, les tours du Cameroun, du Bénin, notamment. Les cyclistes burkinabè ont de quoi s’enorgueillir de leur saison parfaite.

Judo : elle s’appelle Séverine Nébié

Longtemps vue comme le plus grand espoir de médaille pour le Burkina en judo, Séverine Nébié aura confirmé tout le bien qu’on pensait d’elle. Elle a, à elle seule, hissé sa disciplines dans le cercle très réduit des discipline les plus en vue positivement, faisant retentir à plusieurs reprises le Ditanyè, d’abord à Saint Louis au Sénégal avec sa médaille d’or dans la catégorie des -63 Kg au tournoi international de la ville du même nom, ensuite à Maputo,  au Mozambique, grâce à son titre de championne d’Afrique de sa catégorie.

La boxe, moitié moitié

Après Boum Boum et Irissa Kaboré, la boxe a offert au peuple burkinabè un autre champion d’Afrique en la personne de Alexis Kaboré dit Yoyo, nouveau champion d’Afrique UBA dans la catégorie des super coq. Mais la fausse note est venue du reptile, Boniface Kaboré dit Le Python qui est totalement passé à côté de son combat face à son adversaire égyptien, rendant ainsi le bilan 2011 de la boxe burkinabè mitigé.

Le Karaté toujours égal à lui-même

S’il y a une discipline qui n’a jamais manqué son rendez-vous avec les médailles, c’est bien le karatédo. En effet, les karatés burkinabè ont ramené de leur expédition ghanéenne (TIKA zone III) plusieurs médailles. 2012 sera peut-être l’année de la consécration avec la première place du classement.

 basket-ball : la renaissance 

S’il y a une discipline dont on ne vendait pas chère la peau, c’est bien évidemment le basket-ball. Mais, depuis l’arrivée de la nouvelle équipe fédérale, elle a su renaître de ses cendres et amorcer une ascension qui fait à présent d’elle une des disciplines les plus en vue. Et pour atteindre ses objectifs, elle s’est récemment dotée d’un entraîneur national. 

Le handball, la lanterne rouge 

Le seul mérite de cette fédération aura été d’avoir organisé les 6^es championnats d’Afrique cadets et les 17^es championnats d’Afrique juniors de handball. Les équipes nationales cadette et junior engagées n’ont pu faire mieux qu’occuper la 8^e place sur nations (juniors) et la 5^e sur 6 pays (cadets). Néanmoins, ces compétitions ont constitué un véritable test de niveau pour la fédération burkinabè de handball. L’autre mauvaise note était les conditions dans lesquelles les joueuses étaient hébergées tout au long de la compétition.

En clair, l’année 2011, s’en ira bientôt avec son lot de bons, mais aussi de mauvais souvenirs. 2012 est celui de nombreux autres défis pour les sportifs burkinabè.La CAN2012, les éliminatoires du Mondial 2014 qui débutent en juin,  les Jeux olympiques Londres 2012, les éliminatoires Afro basket 2013, TIKA zone III, pour ne citer que ceux-ci sont les prochains rendez-vous auxquels nos sportifs doivent répondre présents pour hisser le plus haut possible le drapeau et faire retentir le plus de fois possible le Ditanyè.

Par Philippe Bouélé BATIONO