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LEGISLATIVES IVOIRIENNES:Les pro-Gbagbo face à l’évidence de leur mort politique

Sauf miracle de dernière minute, les candidats issus du camp Gbagbo qui ont pris part aux élections législatives du 11 décembre 2011 occupent, selon les résultats provisoires, le bas du tableau. Ceux du RDR et du PDCI/RDA ayant raflé presque tous les sièges à pourvoir, aussi bien dans les parties nord, centre, ouest et sud du pays. Toute chose qui était déjà prévisible et nous l’avions dit, ces élections législatives restaient la seule issue de secours pour le FPI, pour survivre dans l’arène politique ivoirienne. Vue que le FPI est désormais classé parmi les partis minoritaires de Côte d’Ivoire, la dernière tentative pour ce parti ne restait plus que celle de figurer dans l’hémicycle. De ce point de vue donc, plutôt que de pratiquer la politique de la chaise vide, il seyait à ses militants de bien s’organiser pour occuper au moins quelques sièges au niveau de l’hémicycle, pour espérer influer un tant soit peu sur la vie de la Nation. Mais, les patrons du parti n’ont pas voulu voir les choses ainsi et ont préféré faire du chantage, en refusant catégoriquement de participer à ces élections. C’est ainsi que des fissures ont immédiatement commencé à se faire sentir sur les murs de la maison : les plus modérés, face au radicalisme de leurs dirigeants, ont, eux, jugé bon de se proclamer candidats indépendants. Mais, même si c’est à titre individuel qu’ils sont allés auxdites élections, que ce soit également pour des fins égoïstes d’ailleurs, l’on ne peut cependant, en aucun cas, nier le lien entre ces candidats indépendants, malheureux, et le FPI. Quoi qu’on dise donc, l’opinion publique ne voit autre image derrière ces candidatures que celle du parti de Laurent Gbagbo, malgré le refus officiel du FPI de prendre part au scrutin.

Principaux perdants donc de ces élections législatives, les militants pro Gbabgo ne peuvent que, finalement, pour assurer leur survie politique, à une éventuelle main salvatrice de leur adversaire aujourd’hui au pouvoir à savoir, Alassane Dramane Ouattara. Du reste, lors d’une conférence de presse tenue le lundi dernier, le porte parole des candidats FPI aux législatives ivoiriennes a fait l’aveu en demandant notamment un dialogue avec le président Ouattara ? Ironie du sort quand on sait qu’au départ ce sont les militants du camp de l’ex-président qui refusaient toute discussion avec le nouveau pouvoir ivoirien, en même temps qu’ils ont annulé leur participation à la commission de réconciliation nationale, dès lors que leur ténor de président déchu a été déféré àLa Haye.

Toutefois, l’on ne peut que louer la sagesse de ces candidats malheureux, de vouloir à tout prix sauver la barque, contrairement à leurs autres camarades qui, par leur entêtement sont, en fait, les vrais fautifs de la déchéance que vit désormais le FPI.

Parce que, désormais, le destin de ce parti semble définitivement lui échapper.

 

Par LFS



14/12/2011
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