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La Somalie traverse, depuis plusieurs semaines, une grave crise humanitaire qui fait actuellement l’actualité. Ce sont 12 millions de personnes, si on en croit les chiffres, qui croupissent sous le poids de la faim. Et si rien n’est fait, ou si l’on ne pousse à bout les nombreuses actions annoncées pour y faire face, 350 000 autres Somaliens subiront les affres de la faim dans deux zones au sud du pays contrôlées par des insurgés islamistes. Et pendant ce  temps, les organisations internationales et celles non gouvernementales, engagées notamment dans l’humanitaire ne font que multiplier les colloques et les séminaires. La situation dans la Corne de l’Afrique est si urgente que cette passivité dont font preuve les organisations internationales et les grandes puissances laissent, par moments, planer le doute d’un complot international contre cette partie de l’Afrique. En réalité, cette crise qui impose des mesures conjoncturelles peut être bien résolue si seulement il existe une réelle volonté de la part de ce qu’il convient d’appeler communauté internationale. Car dans d’autres contextes, des mesures concrètes auraient fait irruption comme des gouttes de pluie. Le cas le plus récent est celui de la Libye où des milliards de Fcfa ont été débloqués par les puissances occidentales pour combattre  le régime du colonel Kadhafi. Mais pourquoi ce genre de mesures ne peuvent-elles pas être prises pour venir en aide aux 12 millions de Somaliens qui souffrent de la famine ? Que font les organisations humanitaires comme la FAO, le PAM et la Croix-rouge internationale ? Leur incapacité à parer à cette famine ne prouve-t-elle pas leur incompétence à accomplir la mission qu’elles se sont assigné ?  Pour sa part, l’Union africaine, une fois de plus, montre son incapacité à répondre favorablement aux sollicitations des peuples africains. A travers elle (UA), les dirigeants africains devraient s’unir pour trouver une solution à la crise qui sévit dans la corne de l’Afrique. Ailleurs, en Europe notamment, les dirigeants, à travers l’Union européenne, se sont mobilisés pour soutenir la Grèce qui connaît une crise financière. C’est justement ce genre d’actions qu’il faut de la part des dirigeants africains car, tout compte fait, la Somalie n’est qu’une partie de l’iceberg. Et la sécheresse qui est à l’origine de cette famine risque de s’étendre à d’autres pays si ensemble des mesures idoines ne sont pas prises. D’ailleurs, une partie du Kenya a commencé à ressentir la famine.  A souligner que dans cette affaire, les dirigeants somaliens n’ont pas non plus les mains propres dans la mesure où ils ont été incapables de prévoir cette situation afin de prendre les mesures qui s’imposent.

Alphonse Chiba GUEBRE