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SPORT BURKINABE : Bilan orageux parsemé de petites éclaircies pour l’année 2010

 L’année 2010 qui tire à sa fin aura  été marquée par des événements sportifs de grande envergure. En effet, 2010 restera à jamais gravée dans la mémoire de bon nombre de sportifs africains. Et pour cause, l’Afrique a abrité sa toute première Coupe du monde de football, en Afrique du Sud, entre les mois de juin et de juillet derniers qui a vu le Ghana tout proche de l’exploit (éliminé en ¼ de finale par l’Uruguay). A côté de cela, figurent des événements tels que la Coupe d’Afrique des nations de football Angola 2010, le Tour du Faso, etc. Mais que peut retenir au plan national ?

 

 

2010 étant sur le point de s’en aller retrouver ses ancêtres au pays du néant, quoi de plus normal donc que de faire une pause rétrospective pour décrypter dans les moindres détails ce qui a marqué le sport burkinabè dans son entièreté.  Mais le constat que l’on puisse faire de cette année qui s’achève est que le bilan au niveau des différentes disciplines sportives au Burkina est plus que jamais mitigé.

 

Sports de combat, bilan juste passable

 

Pour ce qui concerne les sports de combat, il faudrait noter que le bilan est très passable. Parmi les sports de combats, la véritable grande déception reste et restera la boxe. En effet, nos champions n’ont  malheureusement pu conserver leurs titres, face à des adversaires pourtant à leur portée. Mais le Burkina a pu se consoler avec les médailles engrangées au Niger, lors du tournoi international de karaté (TIKA zone 3), en Allemagne à l’occasion du tournoi international de Vovinam viet vo Dao, couronné par la 2e place obtenue à Ouagadougou durant le tournoi de Yoseikan Budo, entre autres.
 
Le rugby perd sa vitesse

 

Quant au rugby, le bilan se révèle être très peu reluisant. En effet, ce qui restera à l’esprit est la faible participation des équipes au championnat national disputé en décembre dernier. Avec un  peu plus de 6 équipes annoncées, seulement  3 « vraies » équipes ont pu finalement prendre part au championnat national de rugby saison 2010 (la quatrième équipe étant une association de joueurs issus de divers horizons et dont les clubs n’ont pu participer au tournoi).

 

Sports de main, bilan insuffisant

 

Le bilan est encore pire, pourrait-on dire,  en ce qui concerne le basketball. Comme vous l’aurez remarqué, nous sommes de plain-pied dans les sports de main.
En effet, le basketball burkinabè s’est illustré négativement en se montrant incapable d’organiser un championnat. Cette traversée du désert qu’a connue le basketball a été accentuée par la très mauvaise participation de nos handballeuses à la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe de Handball, jouée à Ouagadougou, en avril dernier.

 

Attendre le prochain Tour!

 

 

Que dire alors de l’athlétisme ? Sinon que la saison 2010 s’est faite en demi-teinte. La satisfaction ici  demeure dans la participation des athlètes burkinabè aux championnats d’Afrique à Nairobi (Kenya) et à Lagos (Nigeria), campagnes d’où ils sont revenus avec quelques médailles.

 

Bilan orageux parsemé de petites éclaircies pour le football

 

Le sport roi, quant à lui, laisse entrevoir un bilan très orageux parsemé de petites éclaircies.
Le premier orage a été l’explosion inattendue de la bombe financière au niveau de la Fédération burkinabè de football. En effet, ce scandale financier qui a secoué la FBF a eu des répercussions plus que négatives sur l’ensemble du sport-roi burkinabè, et la plus grave d’entre elles demeure incontestablement la suspension du championnat national pendant plusieurs mois. Cet orage a été accentué par les mauvais résultats des clubs burkinabè engagés en campagnes africaines, à savoir l’ASFA-Yennenga et l’Etoile filante de Ouagadougou. En effet, au plan africain nos clubs sont toujours à la traîne et n’arrivent toujours pas à rivaliser avec leurs homologues des autres pays. Cette année encore, les nombreux footballophyles qui avaient croisé leurs doigts espérant une qualification légendaire de l’ASFA Yennenga pour la phase de poules de la plus prestigieuse compétition des clubs en Afrique, ont vu leurs espoirs s’envoler face à l’équipe tunisienne de l’Espérance de Tunis. La  seule éclaircie au niveau des clubs est la reprise effective du championnat national et l‘augmentation de la subvention allouée aux clubs.
La troisième déception se situe au niveau des équipes nationales avec notamment les juniors.
En effet, ceux-ci malgré tous les moyens mis à leur disposition, n’ont pu se qualifier face pourtant à une équipe béninoise « ramassée », montée sur le tas. Malgré tous les stages et préparation en Europe et en Amérique, les juniors burkinabè n’ont pu passer le cap béninois.
L’éclaircie au niveau des Etalons vient des cadets. En effet, il faudrait noter que les Etalonnets ont arraché leur ticket pour Rwanda 2011, en barrant la route aux Sud-africains et aux Réunionnais, notamment. Ainsi, notre onze cadet a pu obtenir de haute lutte le fameux sésame pour la Coupe d’Afrique de leur catégorie. Au niveau des séniors, c’est le même goût amer que l’on retrouve chez les juniors. En effet, malgré les grands espoirs placés en eux, après notamment la très bonne phase des éliminatoires qu’ils ont offerte aux supporters, les Etalons séniors n’ont pas pu faire mieux qu’en 2004. Néanmoins, un motif de satisfaction demeure, grâce notamment à deux événements majeurs. La première est la première place de leur groupe de qualification acquise grâce à une victoire sur les Scorpions gambiens et la  très légendaire remontée au classement FIFA-coca cola, en octobre dernier. En effet, après avoir occupé la 51e place en début d’année, les Burkinabè ont pu se hisser à dans le top 40 des meilleures équipes du monde (37e exactement). Mais cette performance a été un tout petit peu ternie par le recul à la 41e place en novembre puis en décembre et 8e au plan africain juste derrière le Gabon devant la Tunisie. Le constat ici, est que même si les Etalons ont passablement fait bonne figure, notamment dans le classement mondial FIFA, ils auraient tout de même pu faire mieux, vu la qualité de l’effectif.

 

Philippe Bouélé BATIONO

 



29/12/2010
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