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DESERTION DE SPORTIFS AFRICAINS LORS DES COMPETITIONS EN OCCIDENT: Et l’honneur de l’Afrique dans tout ça ?

Depuis l’ouverture des 7es jeux de la Francophonie, le samedi 7 septembre 2013, à Nice, les athlètes africains se sont illustrés de la plus mauvaise des manières. Après la désertion des 10 athlètes congolais (7 basketteuses, 2 cyclistes et 1 footballeur), dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 septembre dernier, ce fut au tour de la Côte d’Ivoire. En effet, 5 athlètes (2 lutteurs et 3 basketteuses) et un artiste musicien ivoiriens ont aussi pris la poudre d’escampette. Jusqu’au moment où nous tracions ces lignes, le nombre d’athlètes déserteurs s’élevait à environ 50, dont des Djiboutiens, des Burundais, mais pas encore de Burkinabè. Ces athlètes, qu’on croyait avoir effectué le déplacement de Nice pour redorer le blason du continent noir par le glanage de plusieurs titres, ont, au contraire, fortement contribué, par leurs agissements, à ternir davantage une image déjà fort peu reluisante du continent. C’est à croire que ces derniers n’ont cure de l’opprobre qu’ils jettent ainsi à leurs délégations respectives et partant, à leurs pays et leur continent ! L’on ne peut s’empêcher de se questionner sur le mode de sélection des athlètes. Mieux, ces ambassadeurs ont-ils seulement conscience de la portée de leurs actes sur l’image de marque de leurs pays ? Non, assurément ! Or, chacun des athlètes retenus devrait l’être, sur la base d’un certain nombre de valeurs dont l’amour de la patrie, le patriotisme, la propension à défendre vaillamment les couleurs du pays. Mais, quand on connait les conditions dans les lesquelles vit la majeure partie des sportifs africains évoluant sur le continent, on est tenté de les comprendre. En effet, le professionnalisme dans le sport – à l’exception de quelques rares pays- est inexistant. Toute chose qui pourrait expliquer cette décision pour le moins insensée. D’autant que, à l’instar des sportifs, d’autres jeunes et moins jeunes, parfois des cadres et même des journalistes préfèrent tenter leur chance en Occident plutôt que de retourner travailler dans leurs pays. Ce sport d’un autre genre est hélas devenu la marque de fabrique du Berceau de l’humanité ! Pauvre de nous ! Pour en revenir à ces sportifs disparus dans la nature niçoise, s’il est vrai qu’ils sont encore dans la légalité du fait que leurs visas courent jusqu’au 16 septembre, il n’en demeure pas moins que, passé ce délai, ces derniers seront traqués comme des rats par la police française, seront rattrapés, ligotés puis rapatriés dans leurs pays dans des conditions, le plus souvent inhumaines. De ce fait, on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi ceux-ci s’entêtent, d’autant plus que le taux de ceux d’entre eux qui parviennent à échapper au rapatriement est insignifiant, pour ne pas dire quasi-inexistant. Au lieu de vivre en cavale, traqués à longueur de journée par les flics, et obligés de raser les murs occidentaux, mieux vaudrait rester sur place pour essayer d’apporter sa pierre à l’édification d’une Afrique prospère et stable. Car, l’Afrique a et aura besoin de ses fils et filles pour se faire une place véritable dans le concert des continents. Par Philippe Bouélé BATIONO


12/09/2013
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